INSOLITE Fabio, ce Nîmois chargé de communication qui se retrouve arbitre en National
Il a été l'arbitre assistant du match entre Châteauroux et Goal FC
C'est un événement assez insolite qui s'est produit, hier soir, au stade Gaston-Petit alors que Châteauroux affrontait Goal FC pour la 25ème journée de National (victoire 3-2). Après seulement 13 minutes de jeu, l'un des deux arbitres assistants se claque et ne peut plus poursuivre le match. Le speaker lance alors un appel dans le stade à la recherche d'un arbitre remplaçant car en National il n'y a pas de quatrième arbitre.
"J'entends le message au micro. On se regarde avec Emmanuel, le chargé de presse, il me dit : "vas-y !" Le directeur sportif crie depuis la tribune : "allez c'est ton moment !" je me suis dit allez", commente Fabio Foures, jeune arbitre fédéral qui officie en U19 Nationaux âgé de 21 ans et né à Nîmes. Il a longtemps été licencié au Nîmes Olympique avant de déménager dans l'Indre pour devenir le chargé de communication du club castelroussin.
Le match a été arrêté 10 minutes le temps que Fabio, qui évidemment n'avait pas anticipé ce moment, récupère l'intégralité de la tenue de l'arbitre assistant blessé. "Ses crampons étaient du 44 alors que je fais du 42, j'ai une grosse ampoule au pied, plaisante-t-il. Cela veut dire qu'il faut toujours avoir une paire de crampons dans la voiture et saisir une opportunité quand elle se présente", retient l'intéressé qui a pu compter sur le soutien de l'arbitre central Arnaud Baert, arbitre de la Ligue Occitanie, qui a été le mentor de Fabio il y a quelques années.
"Le coach adverse m'a dit après le match que j'avais fait du bon taf"
En tant que salarié du club de Châteauroux, l'équipe adverse aurait pu crier à l'injustice craignant que Fabio avantage son club mais il n'en a rien été. "La première décision litigieuse que j'ai eu à prendre, j'ai désigné le corner pour Goal FC. J'ai été impartial, je n'étais plus Fabio le CM (community manager) mais Fabio l'arbitre. Même le coach adverse m'a dit après le match que j'avais fait du bon taf."
Un souvenir unique pour le jeune gardois qu'il a eu la chance de partager avec son père Fabrice, photographe, qui a immortalisé cette première expérience. Avant d'en vivre d'autres dans quelques années ? "J'ai toujours été réticent d'être à la touche, je voyais ça comme une punition. Mais là de découvrir vraiment le métier, ça m'a réconcilié avec le rôle d'assistant et ça a peut-être ouvert une porte", conclutt-il encore sur un nuage avec des rêves pleins la tête.