J’AURAIS VOULU… Le street-artiste Swed Oner, des lunettes aux portraits
Pendant l'été, chaque mardi, Objectif Gard vous propose la rubrique « J'aurais voulu ». Une personnalité gardoise nous raconte ce qu'elle aurait aimé pratiquer comme autre métier. Cette semaine, place au street-artiste uzétien Swed Oner, Mathieu Taupenas pour les intimes.
« C’est une bonne question, je n’en sais rien ! » lance Swed Oner lorsqu’on lui demande ce qu’il aurait fait s’il ne vivait pas de son art aujourd’hui. Car pour l’Uzétien, l’autre carrière a été plus qu’une évocation. « J’ai été opticien pendant sept ans, peut-être que j’aurais continué dans cette voie », estime-t-il, après s’être creusé.
Car ce métier, « il m’a plu avant que j’aie envie de faire autre chose, d’avoir plus de liberté dans ce que je faisais », poursuit le street-artiste, qui choisit il y a six ans de se lancer en tant qu’artiste à temps complet. « Il y a eu une transition pendant deux ans, le temps de mettre en place tout ce qu’il fallait », rembobine-t-il, lui qui a toujours dessiné et peint.
Et pour son art, son premier métier lui sert encore : « le souci du détail me vient aussi de ce métier, un opticien doit être très minutieux et avoir un sens de l’observation, de la morphologie des visages, je m’en sers aujourd’hui. » On retrouve cet aspect dans les portraits de Swed Oner, dont le niveau de détail permet de retranscrire l’humanité des sujets.
Des portraits devenus la signature d’un street-artiste aujourd’hui reconnu. Outre son atelier uzétien, Swed Oner travaille partout en France. Ainsi, au début de l’été, il revenait de deux festivals à Calais puis Aurillac, et vit de son art.
Alors il le martèle, il n’a « aucun regret » d’avoir quitté son premier métier. Certes, mais s’il devait en faire un autre ? « Je n’arrêterai pas, je peindrai toute ma vie, c’est trop tard. » Encore raté. Puis, finalement, l’artiste ouvre une brèche : « Dans tous les cas, j’aurais été mon propre patron. »
Bien, mais peut mieux faire. « Peut-être une pizzeria, j’ai toujours aimé les pizzas, et c’est un métier où il y a de la créativité, ça m’aurait plu aussi », finit-il par imaginer. Et là, c’est nous qui imaginons à quoi ressemblerait une pizza street-art. L’intéressé nous aiguille sur un des ingrédients : « du fromage. » C’est un début.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
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