Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 05.06.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 492 fois

NÎMES EN FERIA C'est quoi être un jeune aficionado aujourd'hui ?

D.R/Corentin Carpentier, président des Jeunes aficionados nîmois.

D.R/C.M

Ca y est, la feria à débuté ! Objectifgard se focalise sur ces jeunes passionnés qui participent à promouvoir les traditions taurines.

Aficionados : hispanisme désignant une personne passionnée par une discipline. Ajoutez-y une vingtaine d'années, un sourire ravageur avec un léger accent du sud, sans oublier un petit verre de fino… Et vous aurez, le parfait stéréotype du jeune aficionado de la tauromachie.

A Nîmes, ils sont une soixantaine sous la présidence de Corentin Carpentier, à s'éprendre de ce qui est pour eux un "art taurin" : corridas et courses camarguaises confondues. "Notre association vise à promouvoir la tauromachie, entre les deux ferias, nous organisons tous les vendredis du mois des débats et des soirées festives", explique Corentin Carpentier, président de l'association des Jeunes aficionados nîmois. Parce que loin d'être un barbant spécialiste, le jeune aficionado aime la convivialité, l'échange et la détente… Le tout accompagné d'une bonne bière !

"Pendant la feria, je prends une bière bien fraîche après la corrida de midi, et le soir c'est plutôt le rebujito, du fino avec de la limonade", nous confie le responsable associatif. De quoi étancher les gosiers les plus asséchés ! Idem pour les bodegas : "le midi, ça se passe au Victor Hugo". Musiques actuelles garanties. Et le soir, direction Pablo Romero. Une ambiance intergénérationnelle où Patrick Sébastien côtoie abondamment les chants traditionnels et où "A la font de Nîmes" fait chaque année davantage d'adeptes.

Le jeune aficionado est aussi prévoyant. A un mois de la feria, c'est l'effervescence dans la faculté… "Beaucoup d'étudiants se sondent pour savoir quelle corrida ils vont aller voir", poursuit le responsable associatif. Pour se faire : "nous achetons plusieurs places en même temps". Question de commodité. Et puis, l'émotion n'est-elle pas plus intense à plusieurs ?

Anti-corrida. Ce qu'aime faire par dessus le passionné, c'est débattre. Alors, dans l'amphithéâtre,  chacun y va de sa préférence en matière de torero : tantôt El Juli ou Castella … "Le seul à faire unanimité, c'est José Tomas", avoue Corentin Carpentier qui reconnait avoir eu l'année dernière un petit coup de coeur pour Iván Fandiño.

Le jeune aficionado est aussi animé par le partage de sa culture, sans quoi, des Arènes moins infréquentées feraient la joie des anti-corrida, ses bêtes noires. "A la feria à l'entrée des corridas, nous distribuons des tracts et autres fascicules pour expliquer ce qu'est la corrida  et le parcours des différents toreros aux gens".

Seulement voilà, ces derniers temps, le jeune aficionado est confronté à l'abondante pluie d'insultes des anti-corrida. "C'est de plus en plus difficile avec eux. (…) Nous avons le droit avec nous et nous sommes parqués comme des boeufs pour pouvoir entrer aux Arènes, comme si c'était nous la minorité !  Moi j'en ai marre d'être parfois obligé de passer par la Cité Foulc pour ne pas les rencontrer. (…) Pour nous, le taureau est sauvage et noble, nous le respectons, le magnifions. Après, si certains le comprennent tant mieux, mais si d'autres ne le comprennent pas, qu'au moins ils nous respectent ", conclut Corentin Carpentier, qui malgré les accrochages verbaux n'en est, dit-il, jamais venu aux mains.

Coralie Mollaret

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