Étendu sur 40 hectares en plein centre ville, le secteur sauvegardé de Nîmes pourrait être revu à la hausse pour coller à la candidature au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Depuis 1985, plus de 40 hectares du centre ville de Nîmes délimités par les boulevards Alphonse Daudet et Victor Hugo, la place des Arènes, l'esplanade Charles de Gaulle, les boulevards Amiral Courbet et Gambetta, les squares de la Bouquerie, de la Couronne et Antonin sont placés en secteur sauvegardé. Une labellisation qui implique des normes d'urbanisme respectueuses de l'architecture et la rénovation de bâtiments ou de façades. Au total, pas moins de 843 immeubles, 3 228 façades pour une population de 5 000 habitants sont concernés. Des chiffres qui pourraient doublés selon Mary Bourgade, présidente de l'office de tourisme. "À l'occasion des 30 ans du secteur sauvegardé nîmois, une révision en corrélation avec la candidature au patrimoine de l'UNESCO est à l'étude". Une candidature qui prend en compte 80 hectares, jusqu'au Jean Jaurès et les Jardins de la Fontaine notamment. "Le secteur sauvegardé est un label vivant" ajoute-elle. Un label qui aura permis la rénovation de 75 % des façades où cela devenait une nécessité, soit près de 1 000 façades. Des travaux qui ont un coût généralement imposé au propriétaire, même si la mairie peut participer jusqu'à 15 % du prix.

Une fois l’agrandissement du secteur sauvegardé acté, une étape hautement importante attend la délégation nîmoise, la validation du plan de gestion de la candidature auprès de la commission nationale du patrimoine mondial de l'UNESCO d'ici 2016 et une présentation finale d'ici 2018. Si la candidature nîmoise est retenue, l'impact sur la fréquentation touristique pourrait atteindre entre 30 et 50 % d'augmentation.

Baptiste Manzinali