NÎMES Malgré la pluie, les soutiens de Moussa ne baissent pas les bras
Comme chaque semaine depuis un mois, les soutiens au jeune Moussa Camara se réunissaient, ce lundi 11 juin, devant la préfecture du Gard.
À la veille du procès du jeune Guinéen, qui a lieu à Lyon, les militants avaient prévu, une nouvelle fois, de manifester leur solidarité. Moussa, qui fait l'objet d'une expulsion, doit être jugé pour avoir refusé d'embarquer dans l'avion qui devait le reconduire dans son pays.
La réunion publique a dû faire face à la pluie qui tombait en alternance. Ils étaient une cinquantaine à s'être déplacés. Parmi les militants, Élodie Attia, de l'association AIDES, espérait une issue heureuse pour Moussa : "la pire des hypothèses serait qu'il soit emprisonné puis expulsé. On aimerait qu'il soit libéré ou même assigné à résidence. On y croit encore et je pense que la couverture médiatique peut nous aider."
La très mauvaise météo a obligé les organisateurs à annuler l’apéritif et le concert qui étaient prévus. La chaîne humaine a tant bien que mal été maintenue. C'est à ce moment que les participants ont scandé "Libérez Moussa ! Libérez Moussa !"
Yves Carel du réseau éducation sans frontière du Gard explique que "Moussa est bisexuel. Il est rejeté par sa famille et son compagnon a été brûlé devant lui. Il est la cible idéale pour tous les homophobes dans son pays. Le but est de montrer à Moussa que l'on est avec lui et d'entretenir la solidarité. Une demande d'asile va être déposée et j'espère quelle sera mieux instruite que la première fois."
Quelle que soit la décision prise par la justice, les soutiens de Moussa ne comptent pas baisser les bras. "S'il reste en prison, on continuera à se mobiliser et à harceler le préfet, le ministre de l’Intérieur et le Président de la République. En cas d'expulsion, nous mettrons tout en oeuvre pour qu'il soit protégé et qu'il puisse ensuite revenir en France", souligne Yves Carel.
Une délégation d'une quinzaine de militants nîmois a prévu de faire le déplacement en voiture jusqu'à Lyon pour assister au procès.
Norman Jardin