NÎMES METROPOLE Conseil communautaire : l'opposition vent debout contre l'abandon du tramway
C'est un long conseil communautaire qui s'est tenu ce soir au Colisée avec au menu pas moins de 70 délibérations. Deux, en particulier, ont retenu l'attention de l'opposition qui trépignait d'impatience de dégainer leur argumentaire contre l'exécutif : la subvention de l'agglomération au service des transports et le projet d'extension de la ligne 1 du Tram'Bus vers Caissargues.
La subvention ne fut en réalité qu'un prétexte. Désireuse d'exprimer son opposition suite à l'annonce de l'abandon la ligne de tramway Saint-Césaire-Paloma, la gauche et le FN ont vilipendé tour à tour le choix du président Lachaud (UDI) d'opter à la place pour un BHNS. Soumis à des contraintes budgétaires, l'exécutif assure que ce projet "devrait permettre d'économiser 80 millions d'euros sur les 240 millions nécessaires pour 12 km de tramway".
Priorité aux quartiers et villages enclavés pour la gauche
"Après vous être engagé sur un tramway, vous passez à un bus. Bien qu'en site propre, le Tram'Bus fonctionne au diesel : c'est une atteinte à l'environnement", lance Sylvette Fayet (PCF) qui balaie d'un revers de main l'argument économique : "l'investissement représente certes au départ une économie, mais très vite le fonctionnement deviendra une charge financière bien plus importante". La gauche aspire à la création au plus vite d'une ligne "est-ouest pour desservir les quartiers à plus forte densité". Yvan Lachaud répond aux critiques : "le BHNS pourra desservir l'hôpital alors que le tramway ne le pouvait pas. Et nous pouvons imaginer de mettre en place un bus hybride ou électrique".
Le FN quant à lui continue de se focaliser sur le coût : "On peut se poser des questions sur les choix qui ont été faits par l'ancienne équipe dirigeante. Le coût du Tram'Bus est quatre à cinq fois plus cher qu'un kilomètre de tramway à Strasbourg", vilipende le président de groupe Yoann Gillet. Le président UDI rétorque de nouveau : "un certain nombre d'agglomérations comme Toulouse ou Amiens sont revenues à d'autres modes de transports, parce que financièrement non tenables".
Le conseiller communautaire d'opposition Remy Nicolas, s'inquiète lui du projet d'une ligne est-ouest trop limitée : "l'important est de réaliser cette ligne 2 et surtout d'aller plus loin. Aujourd'hui le problème de circulation est engendré par ceux qui habitent les villages alentours et qui viennent sur Nîmes. Il ne faut pas trainer".
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Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com