NÎMES MÉTROPOLE Mis à la porte, Hervé Gièly revient par la fenêtre…
Victime de l'abaissement du nombre d'élus communautaires, Hervé Gièly a été réélu à la présidence de la CLETC (Commission locale d'évaluation des transferts de charges). Une fonction clef pour évaluer le coût des compétences transférées prochainement des communes vers l'Agglo.
Jean-Paul Fournier pensait l'avoir mis sur la touche. Après l'abaissement du seuil du nombre d'élus de l'Agglo en novembre - décidé par le groupe UPNM* dans lequel siège Nîmes - l'élu de Redessan a perdu son siège de conseiller communautaire. Véritable bête noire du sénateur-maire, Hervé Gièly s'est opposé à lui à plusieurs reprises, notamment sur le financement de la piscine Némausus. Touché, il semble qu'Hervé Gièly n'ait pas encore coulé…
Après avoir conservé la présidence du SITOM, au grand dam du maire de Générac et fidèle de Jean-Paul Fournier Frédéric Touzellier, Hervé Gièly s'est représenté, ce mardi, à la présidence de la CLETC (Commission locale d'évaluation des transferts de charges). Seul candidat en lice, il a obtenu 25 voix sur les 27 de la commission* : "il y avait deux votes blancs : le mien, étant donné que j'étais le seul candidat je n'ai pas voté pour moi, et celui probablement du représentant de Jean-Paul Fournier", suppute, un brin amusé, Hervé Giély. S'il ne siège plus à Nîmes Métropole, il peut conserver la présidence de la commission en sa qualité de représentant de la ville de Redessan.
Préparer le transfert des nouvelles compétences
Cette fonction court jusqu'en 2020, date des nouvelles échéances municipales. Si Hervé Giély nous avait expliqué prendre "sa retraite en 2017", sa volonté de conserver la présidence de cette commission pose une interrogation. Se défendant de vouloir enquiquiner Jean-Paul Fournier, il met en avant "l'importance" qu'est destinée à prendre la CLETC : "C'est elle qui évaluera prochainement le montant des nouvelles compétences que devra prendre l'Agglo. Des compétences imposées par la loi NOTRe, comme, cette année, la compétence des eaux pluviales, des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi) ou le tourisme en 2017".
Un enjeu "clef" : "les coûts évalués seront déduits des attributions de compensation (taxe professionnelle, NDLR) que reverse chaque année Nîmes Métropole aux communes". Et de conclure : "Il ne faudrait pas que certaines municipalités aient leurs compétences sous-évaluées, ce qui ferait supporter à l'agglomération le différentiel entre les dépenses réelles et les sommes évaluées. Moi, j'aime les chiffres et je suis là pour défendre les intérêts de l'intercommunalité".
*UPNM : Union Pour Nîmes Métropole.
*Une voix par commune de l'Agglo.
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Coralie Mollaret