NÎMES Zize Dupanier à l'Atria avec pour mot d'ordre le rire
Vous ne connaissez pas Zize Dupanier ? Pourtant, elle est connue comme le loup blanc ou plutôt comme la sardine joyeuse dans tout Marseille et maintenant dans une bonne partie de la France !
À Nîmes elle viendra en représentation pour jouer sa Famille Mamma mia, un immense succès populaire mais pas encore médiatique. L'interprète de Zize, Thierry Wilson, est un comédien un peu particulier, au parcours étonnant et détonnant qu'il faut connaître pour mieux l'appréhender. Interview.
Un petit CV pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore... Qui êtes-vous ?
Je suis né à Marseille, j'ai fait le Conservatoire d'art dramatique avec Irène Lamberton dans cette ville puis j'ai rencontré Richard Martin du théâtre Toursky où j'ai d'ailleurs joué pour la première fois et avec beaucoup d'émotion l'an dernier. Pour en revenir à Richard Martin, c'est quand je l'ai vu jouer Cyrano que j'ai voulu être comédien. C'est ce que je voulais faire alors que j'avais une quinzaine d'années. Par la suite, j'ai vu jouer Jacqueline Maillan dans une pièce de boulevard et je suis tombé dedans... Je me disais que plus grand, je voulais être elle.
Et vous vous êtes lancé...
J'ai fait un peu de music-hall. C'était plus facile et plus ouvert que le théâtre mais j'ai toujours voulu faire du théâtre. J'ai donc travaillé chez Michou où j'ai appris la rigueur d'un grand cabaret car vous savez, dans ce genre d'établissement, il n'y a rien de léger ni d'hasardeux. Dans le même temps je faisais des stages au cours Florent (NDLR, avec Guillaume Gallienne par exemple) et chez Michou on s'est toujours foutu de ma gueule car j'étais le seul à lire les Rougon-Macquart... Je rêvais de jouer Feydeau ou Hugo. Je suis moins sensible aux contemporains, je veux du rationnel.
Contemporain vous êtes, rationnel vous demeurez ?
Je fais un spectacle populaire en lettres capitales. Je parle de la vraie vie avec de vrais gens et c'est ce qui fait le succès du spectacle. Les gens aiment le personnage de Zize. Ils la voient comme un membre de leur famille, une amie... Avant Zize, j'ai relu l'oeuvre complète de Pagnol et cela m'a inspiré. Tout est simple avec lui. J'ai voulu une Zize aussi cynique que naïve, grotesque que belle, exubérante que timide.
Zize est quand même un sacré personnage !
Il faut tout cela. J'attache une attention toute particulière à mes accessoires et mon metteur en scène aussi. C'est la bonne recette car on a besoin d'avoir un costume quand on monte sur scène, on vend du rêve. Zize est une cagole mais Marseille n'a plus le monopole des cagoles, croyez-moi ! J'ai besoin d'être sécurisé par le texte. Il n'y a pas d'improvisation mais le public peut changer la donne. À Paris, j'ai joué devant 45 000 spectateurs en cinq mois. C'est une fresque familiale. Zize fait des sacrifices par amour pour son fils. Elle ne quitte pas son Panier (NDLR, un quartier de Marseille) et est fière de son accent, de sa vie alors que la belle-mère de son fils est son opposée parfaite.
Vous connaissez Nîmes et sa région ?
Je suis très attaché à Nîmes et à l'Occitanie en général. Jeune, j'ai passé des vacances au Cap d'Agde. J'aime cette région et j'aime Nîmes. J'adore la brandade. Il y existe une gastronomie extraordinaire et, même avec des différences, c'est autour de la table qu'on se retrouve tous. J'adore manger et ici vous savez faire !
Un petit mot à dire au public ?
Je veux remercier mon public nîmois qui a été parmi les premiers à voir le spectacle. C'était un challenge. Je n'étais pas connu et la salle était déjà pleine. Après cette date nous avons enchaîné avec Vincent Ribéra, mon tourneur, mais le public local a toujours été présent. C'est aussi ça le Sud ! Et puis Samuel Ducros, mon producteur, est un Nîmois qui connaît le succès à Paris. Je dois tout au public même si les médias ne veulent pas trop de moi. Le public est vraiment le plus important. Que l'on joue devant 10, 100 ou 1 000 personnes, c'est ce qui compte, jouer et donner du plaisir. C'est essentiel pour un artiste.
Le monde médiatique est assez hermétique, comment le vivez-vous ?
Justement, M6 proposera très bientôt un nouveau jeu musical, " Together - Tous avec moi ", produit par Endemol-Shine France. Nous avons tourné six émissions et je fais partie du jury aux côtés de Garou et d'Éric-Antoine. Je serai la ménagère de plus de 50 ans et autant dire que je fais le boulot ! C'est une sorte de mélange entre Incroyable Talent et The Voice. C'est du divertissement avant tout et la première émission devrait être diffusée fin janvier.
Le résumé de la Famille Mamma Mia : Zize la marseillaise, totalement déjantée, mi-cagole, mi-bourgeoise, va marier son fils. Autoritaire, envahissante, elle compte bien tout organiser pour faire de cette journée mémorable le " mariage du siècle ". Rien ne lui fait peur, si ce n'est sa future belle-fille accompagnée de sa mère qui ne risquent certainement pas de se laisser faire. Gags en séries, quiproquos, Zize saura-t-elle embarquer sa belle-famille dans ses aventures pagnolesques ? Tout y passe, du choix du traiteur, aux tenues de cérémonie, en passant par les cadeaux et la fameuse liste des invités. Drolatiques, surréalistes, les rebondissements abondent avec de grands moments " Pagnolesques ", des dialogues bien trempés, une Zize en grande forme et sur son 31. Comme dit le dicton " Les amis on les choisit, la famille on la subit ".
Tarif : 23 euros, pour acheter vos places, c'est par ici ! Durée 1h10 environ, spectacle à voir à l'hôtel Atria, 5 boulevard de Prague, à Nîmes.