Depuis plusieurs années, la communauté de communes de Petite Camargue (CCPC) est propriétaire d'une aire d'environ 3 000 m2 bordant les routes départementale 979 et 6572 et située à l'entrée d'Aimargues. Alors que le bureau d'information touristique présent depuis deux ans sur place n'a pas été reconduit, l'avenir de cette parcelle pose question.

Le projet n'a pas fait long feu. Début juin, la CCPC annonçait vouloir implanter un village de foot trucks sur le rond point des Plages et passait un appel à candidature auquel plusieurs dizaines de prestataires ont répondu. Oui mais voilà, le maire d'Aimargues, Jean-Paul Franc, n'avait pas été consulté et s'est opposé à la poursuite des opérations

"Entre installer un food truck pendant la saison et mettre en place tout un village il y a un monde, a-t-il pointé. Des traiteurs et des restaurateurs de ma commune se sont plaint et j'ai exprimé ma réticence au président André Brundu. Je le remercie de m'avoir entendu." 

Une maison du terroir dans les tuyaux

Ce dernier justifie cet oubli par l'urgence de la procédure suite à la décision de ne pas reconduire le bureau d'information touristique présent sur la parcelle depuis deux saisons. Sans annexe de l'office de tourisme ni village de food trucks, quel pourrait être l'avenir de cette parcelle située à l'entrée d'Aimargues ?

"La création d'une maison du terroir pour mettre en valeur les produits locaux est dans les tuyaux depuis quelques temps, répond André Brundu. Le taureau, le riz, les fromages et l'artisanat local peuvent être mis en valeur. Jean-Paul Géraud, vice-président délégué à la valorisation et au marketing territorial, conduira le projet.  L'idée est d'accompagner la progression de l'attractivité de notre territoire. Les gens viennent de plus en plus dans les terres passer quelques jours de vacances. Nous devons nous battre avec nos armes et nos atouts." 

Cette création d'une maison du terroir était déjà évoquée par Jean-Paul Franc lors du précédent mandat, alors qu'il était président de la CCPC. "J'aimerais vraiment que la communauté mène ce projet, confirme-t-il. Mais si rien ne doit se faire, j'ai proposé qu'Aimargues rachète le terrain au prix qu'il a été acheté par la CCPC. Il est idéalement placé en entrée de ville et a un fort potentiel." André Brundu en est conscient et ne devrait sans doute pas le céder.

Boris Boutet

Et aussi : Toujours dans l'optique d'améliorer l'attractivité de son territoire, le président de la CCPC envisage de favoriser de nouvelles liaisons douces permettant de relier le Gard à l'Hérault à vélo. Un projet qui pourrait venir se greffer à la voie verte existant entre Marsillargues et Lunel.