Le patron du Parti Socialiste du Gard appelle ses militants et autres sympathisants « au vote de conviction ».

Dans ce flot d’incertitudes, une chose est sûre : les socialistes ne sont plus en odeur de sainteté auprès de l’électorat… Élection après élection, le PS recule ou, au mieux, résiste à la montée de la droite et de l’extrême-droite. Aujourd’hui, certains militants sont tentés par le « vote utile ». C’est le cas de Xavier, instituteur à Bellegarde. Encarté au Parti Socialiste, il vient de voter Jean-Luc Mélenchon : « ça me fait de la peine pour Benoît Hamon, parce que je l’aime bien… Mais sa campagne a été calamiteuse ! Il a passé son temps à nous parler des perturbateurs endocriniens ». Voter pour la France Insoumise, c’est pour Xavier « donner une chance à la gauche d’être au second tour de la Présidentielle ».

Face à ce discours, le patron du PS gardois, Jean Denat, rétorque : « le vrai vote utile, c’est le vote de conviction ! ». Cet après-midi, le maire de Vauvert* a effectué son devoir de citoyen : « le contexte est très différent de celui de 2012. Nous sommes dans une situation difficile où aucun candidat ne porte et ne défend le bilan de François Hollande », reconnaît l’édile. Et de poursuivre : « moi, je ne suis pas madame Soleil ! C’est pour cela que je n’ai pas répondu à vos sollicitations pour les pronostics. Aujourd’hui, je pense que tout peut arriver. Les sondages ont déjà prouvé qu’ils pouvaient se tromper. Tout peut arriver… ». La méthode Coué ?

*Pour rappel : en 2012 à Vauvert, Marine Le Pen est arrivée en tête du premier tour de la Présidentielle avec 30,9 % des suffrages. Derrière elle : le candidat socialiste François Hollande avec 24,6 % et 22,4 % pour l’UMP Nicolas Sarkozy. 

Coralie Mollaret

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