Avec douze joueurs dans son effectif positifs au covid-19, le Rugby Club Nîmois a dû annuler son deuxième match de préparation face au CO Berre XV. Le premier, disputé vendredi dernier face à Saint-Raphaël, pourrait être à l'origine de l'apparition des cas puisque jusqu'ici le club gardois avait été épargné. 

Le Rugby Club Nîmois est sérieusement touché par le coronavirus puisque ce sont désormais 12 joueurs qui sont positifs. La rencontre amicale prévue initialement, ce vendredi soir, face au CO Berre XV a été reportée. "Du 20 juin à la semaine dernière on avait zéro cas. Bizarrement, on dispute le premier match amical et dans la foulée on a tout ces contaminés", constate dubitatif Alexandre Salles, responsable administratif du club.

Quelques jours avant ce premier match face à Fréjus / Saint-Raphaël tous les Nîmois sont dépistés et tous les résultats sont négatifs. Le vendredi 22 août, arrive le match et les Pirates s'imposent même 32-12, jusqu'ici tout va bien. Mais le dimanche, un joueur se fait tester à titre individuel et s'avère avoir contracté la covid-19. Conformément au protocole sanitaire en vigueur, le club décide de suspendre les entraînements et de placer tout le monde à l'isolement pour une semaine. Sauf que dans les jours qui suivent deux joueurs ressentent les symptômes avec notamment la perte du goût et sont testés positifs.

Arrive le jeudi où l'ensemble du groupe doit basculer la tête en arrière et ouvrir grand ses narines avant d'affronter le CO Berre XV, le lendemain. Ce vendredi matin, le verdict tombe et neuf nouveaux joueurs sont contaminés par le virus mais tous asymptomatiques. Ce qui fait donc au total 12 personnes examinées positivement. Le match est donc reporté mais même avec aucun cas côté nîmois il ne se serait très certainement pas joué. "On aurait sans doute pris la décision de ne pas jouer car l'adversaire n'a pas souhaité tester ses joueurs et on ne voulait pas prendre de risques", assure le dirigeant du RCN.

"Durant un match, ça vole en éclat"

Forcément avec l'apparition du virus dans l'équipe que récemment, les regards se portent vers cette première rencontre face aux Varois. "On peut mettre en place et respecter toutes les mesures que l'on veut mais durant un match ça vole en éclat. Les mecs sont sans protection, la distanciation sur un terrain de rugby ce n'est pas possible. Donc il y a de fortes chances mais on ne jette pas la pierre. On ne le saura jamais", réagit Alexandre Salles.

Une situation qui menace fortement le début de saison de Fédérale 1 qui démarre le 13 septembre prochain pour le RCN avec la réception au stade Kaufmann d'Issoire. "Ce n'est pas que Nîmes qui est concerné. À Vienne, il y a trois joueurs de disponible pour s'entraîner ! On s'attend cette année à avoir des clubs qui appellent pour dire qu'ils ne peuvent pas jouer", complète notre interlocuteur. Ce qui inquiète ce dernier quant au championnat c'est que la Fédération française de rugby n'impose pas aux clubs de Fédérale 1 de dépister les joueurs en amont des rencontres. C'est au bon vouloir de chacun.

En attendant tous les Nîmois touchés vont observer une quatorzaine, les négatifs, soit une trentaine de joueurs, seront présents sur la pelouse en début de semaine pour la poursuite de l'entraînement tant bien que mal. Une situation préoccupante dans l'ensemble des équipes sportives où on observe, logiquement, une transmission accrue du virus au moment des confrontations amicales ce qui a été fortement le cas en Ligue 1.

Corentin Corger