Publié il y a 18 h - Mise à jour le 20.03.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 223 fois

SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT Les adolescents orphelins du Cocon, structure de loisirs montée par des bénévoles

Ilsen Tabere et Alice de la Cruz, dans le local qui a abrité les activités du Cocon, décoré par les jeunes eux-mêmes

- François Desmeures

Le Cocon aura duré un petite année. Montée par l'École des arts vivants, il a tenu grâce à l'engagement des adultes qui l'ont créé. Faute de moyens financiers, le local prêté par la municipalité a fermé. Depuis, la communauté de communes du Piémont cévenol a changé ses statuts pour pouvoir accompagner ce type de structure, même sans compétence adolescence. 

Ilsen Tabere et Alice de la Cruz, dans le local qui a abrité les activités du Cocon, décoré par les jeunes eux-mêmes • François Desmeures

La fin aura résonné comme un baroud d'honneur : la description, par les adolescents membres du Cocon, de la fin de la structure à laquelle ils participaient, à travers un reportage radiophonique pour radio Escapades (relire ici). De quoi regretter une dernière année aux mercredis après-midi bien remplis, aux découvertes d'espaces inconnus pour certains, aux imaginations qui se concrétisent en actes. Mais l'engagement demandé aux adultes, et les besoins financiers, étaient trop importants pour ne pas ruiner les bonnes volontés. 

"L'espace adolescent de Lasalle nous avait donné l'idée, explique Ilsen Tabere, photographe professionnel et (désormais ex) président enthousiaste du Cocon : d'accueillir les gamins de 11 à 17 ans." En profitant des compétences de l'École des arts vivants, à commencer par Jeanne Fleury, co-directrice et et professeure de théâtre. "Le projet Jeune Gard, de la Caf, est arrivé là-dessus, poursuit la responsable de la structure, Alice de la Cruz. Et les jeunes se sont dits : "on va faire nos devoirs dans la laverie." 

En un an d'activités, les enfants ont, certes, fait leur devoir. Mais surtout, le Cocon, loin de s'enfermer sur lui-même, a engendré à des chrysalides prêts à explorer le territoire : "On a emmené les enfants à Cros, à Montpellier. Ça paraît anodin mais certains n'y étaient jamais allés", poursuit Alice de la Cruz. De "quatre gamines de 3e au départ", le bouche-à-oreille fait converger des enfants, de la 6e à la 1re. 

Une partie des ados du Cocon lors de leur atelier journalisme • François Desmeures

En période de vacances, le Cocon facturait la semaine de loisirs à 20 €...  "On avait aussi mis en place un système d'adhésion. On voulait au moins continuer d'être là pour les Cigalois et alentour", se désole Alice. "La municipalité nous a prêté le local et donné 800 €, la CAF nous a aidés sur un an. Mais il n'y a pas d'enveloppe pour les 13-17 ans à la communauté de communes (soit l'âge qui suit celui où les enfants sont accueillis en centre de loisirs, NDLR). Si bien qu'on a arrêté le rêve d'obtenir le statut ACM (accueil collectif de mineurs), après cinq mois de travail sur le sujet. Il aurait fallu 30 000 €, a minima, pour fonctionner à l'année", constate Alice de la Cruz. 

Les bénévoles ont entamé leurs finances, jusqu'à n'en plus pouvoir. Et le Cocon est mort, fin février. Avec les regrets de la dizaine d'enfants acceuillis régulièrement. "Il nous manquait trop de soutien financier et politique", regrette Ilsen Tabere. 

François Desmeures

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