Publié il y a 15 h - Mise à jour le 20.03.2025 - Louise Gal - 3 min  - vu 132 fois

ARLES Les retraités manifestent avant la venue de Sophie Binet mardi prochain

Rassemblement du collectif retraités de l'union locale CGT d'Arles devant la sous-préfecture.

- Louise Gal

Le collectif retraités de l'union locale CGT d'Arles appelait à un rassemblement jeudi 20 mars à 10h30 devant la sous-préfecture d'Arles  pour réclamer une "reconquête de la sécurité sociale."

Une cinquantaine de personnes se sont réunies jeudi 20 mars devant la sous-préfecture d'Arles à l'appel du collectif retraités de l'union locale CGT d'Arles. Cette mobilisation était organisée alors que la veille, la CGT a claqué la porte du "conclave" sur les retraites lancé par le premier ministre, François Bayrou, alors que ce dernier avait écarté dimanche 16 mars un retour à l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans contre 64 dans la loi actuelle. 

"Les retraités sont devenus des boucs émissaires, accusés de coûter trop cher, de vivre plus longtemps, d'être responsables des déficits publics. On leur impose des sacrifices successifs, la suppression de la demi-part fiscale, l'augmentation de la CSG, la désindexation des pensions. Et maintenant, le gouvernement veut encore aggraver la situation en s'attaquant à l'abattement fiscal de 10%, en alignant leur taux de CSG sur celui des actifs, et en désindexant les pensions de l'inflation", dénonce Anne Verrier, du collectif retraités de l'union locale CGT. Cette dernière rappelle par ailleurs que "60% des retraités perçoivent une pension inférieure au Smic, et que 2 millions d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté", et dénonce "les cadeaux fiscaux accordés aux entreprises sans contrepartie, la suppression de l'impôt sur la fortune alors que la fortune des milliardaires a bondi de 439% en dix ans."

Anne Verrier, du collectif retraités de l'union locale CGT d'Arles. • Louise Gal

L'union syndicale des retraités CGT souhaite une "reconquête de la sécurité sociale" et réclame ainsi une revalorisation immédiate des pensions de 10%, un relèvement de 300 euros des plus petites retraites, un financement basé sur la cotisation plutôt que sur l'impôt, ainsi que l'arrêt des exonérations patronales. "Nous avons les moyens de financer une protection sociale juste et solidaire. C'est une question de choix politiques et de répartition des richesses. Ensemble, faisons entendre notre voix, défendons ce que nous avons conquis, exigeons une société où chacun, quel que soit son âge, puisse vivre et vieillir dignement", lance la syndicaliste. Une délégation syndicale a ensuite été reçue au sein de la sous-préfecture.

Sophie Binet à Arles mardi 25 mars

Dans le cadre du conflit autour de la Bourse du travail, qui oppose la municipalité et l'union locale CGT d'Arles, le syndicat organise une journée de mobilisation mardi 25 mars en présence de toutes les organisations de la CGT (confédération, union départementale, comité régional, union locale), et de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

Après une assemblée générale le matin, un meeting départemental intersyndical sur les retraites sera organisé à partir de 12h30. Rendez-vous face à la Bourse du travail.

Ces propos font également suite à l'allocution d'Emmanuel Macron, le 5 mars 2025, au sujet de l'Ukraine et de la défense européenne. "Les propos tenus sont alarmistes et créent un climat de peur. L'escalade guerrière et l'explosion des budgets militaires ne sont pas la solution pour résoudre des conflits armés entre pays", estime Anne Verrier. "Sans être devins, nous pouvons penser que le gouvernement ne touchera pas aux finances des entreprises, aux dividendes des actionnaires, en particulier ceux des entreprises françaises d'armement. En revanche, les dépenses publiques, le financement des services publics, les budgets sociaux risquent de faire les frais de cette économie de guerre", craint-elle.

Rassemblement du collectif retraités de l'union locale CGT d'Arles devant la sous-préfecture. • Louise Gal

La CGT réclame ainsi "que tous les moyens soient mis en oeuvre pour exiger une paix juste et durable dans le respect des peuples Ukrainiens et Russes ainsi que des résolutions de l'ONU." Eu égard à la reprise des frappes Israéliennes sur la bande de Gaza, le syndicat appelle également la France à "reconnaître l'État de Palestine et à exercer une pression diplomatique sur le droit Israélien afin qu'il respecte le droit humanitaire international." Les participants ont par ailleurs appelé à se rassembler samedi 22 mars à 12h, place de la République, dans le cadre de la journée internationale contre le racisme.

Louise Gal

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