À vos marques, prêts, partez ! Ce jeudi matin, Julien Plantier a franchi une nouvelle étape dans sa course aux municipales. Sa conférence de presse s'est tenue au Cheval Blanc, un établissement qui, par le passé, avait valu à Jean-Paul Fournier d’être démis de ses fonctions d'adjoint par Jean Bousquet. Quelques décennies plus tard, voilà Julien Plantier, 39 ans, qui annonce la création de son micro-parti Nîmes Avenir. Le 25 mars, lui et dix autres élus ayant fait le choix de soutenir sa démarche seront démis de leur poste d'adjoint. 

Nîmes Avenir à l'heure du projet

Si « la pilule », comme le qualifie l'ex-adjointe à la Culture Sophie Roulle, a été difficile à avaler, « le cap est passé ». Désormais, « nous sommes clairs dans nos engagements et je me sens très bien », affirme Julien Plantier qui poursuit sa campagne municipale. Nîmes Avenir vient de créer sept commissions avec, à leur tête, un élu et une personne issue de la société civile, nouveau visage de la politique. Pour chapeauter l'ensemble, Sophie Roulle et l'ex-préfet Gilles Cantal vont s'y coller. La première commission porte sur le thème de l’urbanisme. Elle sera pilotée par l’ex-adjoint aux Finances, Pascal Gourdel, accompagné de l’architecte Michel Boschi.

La commission "Nîmes durable" sera gérée par Pascale Venturini, ex-adjointe à l’Environnement et Christian Freu, ancien cadre dirigeant EDF dans l’océan Indien. « Il faut œuvrer à la végétalisation de la ville pour faire baisser la température d’au moins 5° », ambitionne Julien Plantier. Le groupe "Nîmes apaisée" est incarné par Dolorès Orlay-Mourrau, ex-adjointe à la Santé et Christophe Maurel, chef d’entreprise spécialisé dans la sécurité privée. Ce dernier l’assure : « Ce que je soutiens s’inscrit dans la continuité de l’action mise en place. Il m’a semblé que Julien était le candidat putatif. » 

Le quatrième groupe portera sur "Nîmes éclairant" avec Aurélie Prohin, ex-élue chargée de la Petite enfance ainsi qu'Emmanuelle Silvestre, conseillère en immobilier. « Il faut proposer aux jeunes générations des mesures pour grandir de manière sereine et éclairée », commente Julien Plantier. "Nîmes dynamique" sera gérée par Xavier Douais, ex-adjoint au Tourisme, et Daniel Kohen, retraité. Nîmes solidaire aura à sa tête l’avocate Marie-Ange Sebellini et Nicolas Rainville, ex-adjoint aux Sports. Enfin, l'ancien adjoint à la Rénovation urbaine, Olivier Bonné, sera chargé du dernier groupe de travail, "Nîmes coopérative". 

Julien Plantier propose à Franck Proust « un partage des rôles »

Les priorités politiques sont affichées. Les groupes de travail se réuniront afin d'impliquer les Nîmois. Fin avril, se tiendra la première réunion publique. Le projet, lui, est prévu pour l'automne. « Nous sommes à un tournant à l’échelle de la ville puique le maire ne fait pas de cinquième mandat », rappelle Julien Plantier. Ce pas supplémentaire fait un peu plus monter la pression dans le camp du nouveau candidat déclaré, Franck Proust, président de Nîmes métropole, qui bénéficie, lui, du soutien du maire. 

Les deux protagonistes de la Droite nîmoise, héritiers de Jean-Paul Fournier, vont-ils réussir à s'entendre ? « Nous avons toujours été dans une démarche d'ouverture », rappelle Julien Plantier qui a proposé « un partage des rôles » avec lui à la mairie et Franck Proust à l'agglo. D'ailleurs, Julien Plantier a recensé les 13 intercommunalités sur les 29 de la même strate que Nîmes dans lesquelles le maire de la ville-centre n’est pas président de l’intercommunalité… Parmi elles, Poitiers, la commune natale de Franck Proust. Malin le challenger...