SÉCURITÉ Françoise Dumas en visite en République Démocratique du Congo
La députée gardoise Françoise Dumas, également présidente de la Commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée nationale, s’est rendue à la tête d’une délégation à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, du 8 au 13 décembre dernier.
Cette visite s’inscrivait dans un élan qui a vu les présidents Macron et Tshisekedi décider un approfondissement de la coopération dans les domaines prioritaires de la sécurité, de la santé, de l’éducation et de la protection de l’environnement. "Ce fut un déplacement important dans ce grand pays dont le potentiel économique et les ressources de sa jeunesse ne demandent qu’à participer à son grand avenir. Le République Démocratique du Congo est le premier pays Francophone au monde, dont la France est un partenaire de long terme", confie Françoise Dumas.
En rencontrant et en échangeant avec la vice-ministre de la défense nationale, les parlementaires, le chef d’état-major des armées de la RDC, des représentants de la mission de stabilisation de l’Organisation des Nations unies, ou encore des membres du comité international de la Croix Rouge, la présidente Françoise Dumas a pu mesurer l’ampleur de l’enjeu sécuritaire. Dans l’est du pays, l’activité d’une centaine de groupes armées déstabilise la région et terrorise les populations, et leurs liens avec Daesh ne sont plus à prouver.
Une coopération militaire...
Pour y mettre fin, la France y prend sa part avec une coopération militaire d’excellence qui contribue au désarmement de ces groupes armés. Présente dans le système de formation des forces armées de RDC au sein des écoles de guerre et de commandement, l’armée Française contribue aussi à la préparation opérationnelle des unités de combat en jungle. La députée gardoise a exprimé le soutien de la représentation nationale française à la poursuite et à l’approfondissement de cette coopération militaire parce qu’elle est la condition première de la souveraineté et de la stabilité de ce pays.
La stabilisation de toute cette région est cruciale également pour créer les conditions favorables à un développement économique et humain indépendant des ingérences et prédations étrangères qui contribuent pour l’heure aux tensions et aux saccages environnementaux. Les échanges entre la présidente Françoise Dumas, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat et la directrice de l’Agence française de développement en RDC auront été l’occasion de saluer l’intensification de l’aide française au développement (multipliée par quatre entre 2021 et 2022), les objectifs de la coopération entre les deux pays, mais aussi d’identifier que l’implication des acteurs économiques français en RDC est encore trop timide alors que nombre d’entre elles ont les atouts pour le faire.
...Mais aussi culturelle et éducative
Ces discussions et les visites de l’Institut français et du musée national de la RDC, auront permis de faire un point sur le chemin parcouru et sur ce qu’il reste à parcourir en matière de coopération culturelle franco-congolaise. Celle-ci a quelque chose de naturel dans la mesure où elle se noue autour de la francophonie et de valeurs universelles respectueuses de la diversité. Le potentiel de cette coopération culturelle est grand, à l’image du foyer artistique majeur et influent que représente la RDC avec notamment sa Rumba qui vient d’être inscrite au patrimoine mondial immatériel.
"À une époque où la conflictualité se renforce, la coopération culturelle et éducative entre la France et le Congo doit être un vecteur fécond de stabilité et de paix sur le continent africain et dans les relations que ce dernier entretient avec l’Europe et le monde. C’est une partie de la réponse aux défis sécuritaires, démocratiques, économiques et environnementaux qui se jouent des frontières", conclut Françoise Dumas.