SÉNAT Vote électronique lors de la Présidentielle de 2022 : Laurent Burgoa vent debout
Le projet de loi organique relatif à l’élection du président de la République est en discussion au Sénat cette semaine. Un texte essentiellement technique qui vise à actualiser la loi du 6 novembre 1962 qui fixe les règles du scrutin présidentiel.
Mais un amendement ce mardi matin semble inquiéter en particulier les élus du groupe Les Républicains. Il s'agit selon le sénateur du Gard Laurent Burgoa de l'instauration d'un vote électronique dans chaque chef-lieu de département le mercredi avant le 1er tour. "Ce projet de loi était en deuxième lecture et ne posait jusque là aucun problème particulier. Sauf que ce matin, on nous présente un amendement du Gouvernement qui prévoit un vote électronique mais en plus, un vote anticipé de quelques jours par rapport au vote dit classique le dimanche. Ce n'est pas acceptable."
Selon le Gardois, il s'agit ni plus ni moins d'une manœuvre de l'exécutif pour encourager le vote de l'électorat naturel d'Emmanuel Macron. "Les actifs situés dans les zones urbaines qui ont une bonne maîtrise des outils numériques. C'est encore une fois au détriment de la ruralité. On est vent debout et les débats s'annoncent animés dans les prochaines heures", complète le militant Les Républicains.
Rappelons que lors de la précédente présidentielle, Emmanuel Macron avait promis de généraliser le vote électronique pour 2022. L'amendement déposé ce matin est donc une première étape vers une promesse de campagne vieille de quatre ans.