Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 19.08.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 264 fois

SÉNATORIALES Le PCF va-t-en-guerre contre la droite et le PS (Vidéo)

Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard

"Conquérants". C'est ainsi que s'est présentée, ce matin, la liste PCF pour les sénatoriales du 28 septembre, dézinguant "la politique néolibérale" de François Hollande. 

Les sénatoriales, une campagne discrète où seuls les 1800 grands électeurs (maires, conseillers municipaux, délégués des mairies…) sont appelés aux urnes, le 28 septembre, pour élire à la proportionnelle trois parlementaires gardois. Ce matin, les communistes ont présenté un premier jet des cinq noms de leur liste. On y retrouve dans l'ordre : Bernard Clément, maire de Domessargues ; Sylvette Fayet, conseillère municipale d'opposition à Nîmes ; Claude Cerpedes, maire de Saint-Martin-de-Valgalgues ; Sonia Aubry, sympathisante PS et maire de Cannes-et-Clairan et Jean-Michel Suau, vice-président PCF du conseil général. Malgré la prédominance communiste qui n'aura échappée à personne, les candidats l'assurent : "nous sommes prêts à nous ouvrir encore et renforcer la démarche avec le Front de Gauche. La liste peut évoluer".

Pour cette campagne, le parti rouge vif cible deux adversaires : la politique néolibérale du PS et de la droite. Bien que départemental, le scrutin revêt une envergure nationale avec l'élection des sénateurs qui votent - ou non - les propositions de loi et projets du gouvernement. "Nous sommes là pour porter une vraie politique de gauche et faire entendre une autre voix, loin de la politique néolibérale de François Hollande", soutient Sylvette Fayet. Le problème, c'est que chez l'électeur, cette autre "voix" passe par une oreille et sort par l'autre… Cela fait bien longtemps que le parti n'a pas connu l'ivresse du triomphe électoral. "Les mentalités sont difficiles à changer. Depuis des années on nous martèle un discours néolibéral et on nous dit qu'on ne peut pas faire autrement", intervient Martine Gayraud, secrétaire départementale du PCF. Et à Bernard Clément de glisser : "Le résultat des sénatoriales peut-être surprenant".

Parmi les grands axes de leur campagne, la réforme territoriale de François Hollande à laquelle les communistes sont farouchement opposés : "lorsqu'en 2011 la gauche a remporté le Sénat pour la première fois sous la Vème République, nous avons marqué notre opposition sur la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy… Et là, nous avons la suppression des départements ! On n'a pas écouter les élus", poursuit Bernard Clément. Autre motif de contestation : les 11 milliards d'économies que devront réaliser les collectivités sur la période 2015 à 2017. "Il y a une réelle colère chez les élus qui ne parviennent pas à boucler leur budget  (…) Et les maires, élus sur des projets, ne pourront pas tenir leur promesse avec les baisses de budget ?", avance le maire de Saint-Martin-de-Valgalgues.

Mais que pourrait faire réellement des sénateurs rouge vif contre la politique du gouvernement, dont les projets sont in fine adoptés par l'Assemblée nationale ? "Nous avons un pouvoir d'amendement et c'est par nous que la démocratie locale s'exprime", conclut Bernard Clément. Une marge de manoeuvre bien mince, mais que négligent pas pour autant les communistes.

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Coralie Mollaret

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