En cette période de fêtes de fin d'année, Objectif Gard propose aux personnalités de notre département de livrer leur regard sur l'année écoulée et se projeter sur celle à venir. Ce jeudi, c'est l'évêque de Nîmes qui se prête à l'exercice.

Quelle est pour vous la personnalité de l'année 2021 ? 

Pour moi, c’est Thomas Pesquet. Sa passion de l’espace a été première dans sa vie. Il s’y est engagé à fond, avec modestie et compétence. Il a effectué des sorties dans l’espace, c’est-à-dire hors de la station spatiale internationale, les 16 juin, le 20 juin et le 12 septembre 2021. Il aura ainsi passé près de 40 heures dans l’espace au cours des deux missions qu’il a effectuées dans son existence. J’admire son courage et ce qu’il a donné de lui-même avant, pendant et après ses missions.

Que retiendrez-vous de l'année 2021 ?

L’année 2021 aura été une année difficile. Il y a eu la crise du Covid et tout ce qu’elle a entraîné comme changements dans nos modes de vie au quotidien : la peur des contacts, les réunions en visio, le télétravail, le port des masques, les tensions autour de la vaccination, l’épidémie qui n’en finit pas malgré l’espoir de la vaccination. Avec une certaine forme de repli et de désengagement, en particulier dans la vie paroissiale. Sur le plan international : le retrait des USA de l’Afghanistan et le retour des Talibans, la tentative de prise du Congrès à Washington, l’impossibilité du Liban de sortir de sa profonde crise intérieure… En France le vote des lois de bioéthique et la mainmise progressive de la technique sur la procréation humaine.

Mais 2021 aura été, personnellement, l’année de mon arrivée dans le Gard et je retiens l’excellent accueil que j’y reçois. Quand je repense à cette année, je revois les personnes que j’ai rencontrées, les projets qui ont commencé ou qui ont abouti, à Tarbes, à Lourdes -avant mon déménagement- ou à Nîmes. Et je me dis que, personnellement, j’ai vécu une très belle année.

Enfin, quel événement fera, selon vous, l'actualité en 2022 ?

Pour moi ce sont les élections présidentielles en France. Elles revêtent un enjeu considérable. Pas seulement pour celui ou celle qui sera élu(e) mais pour la qualité de la campagne, du dialogue entre les candidats, des thèmes abordés. La préparation de l’élection peut être un moment de vérité et de prise de conscience de notre responsabilité commune pour donner un avenir à notre pays. Elle peut aussi fractionner encore davantage notre société en hystérisant les débats. J’espère que nous saurons être les acteurs de ces débats et non les simples spectateurs.