Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 24.03.2016 - thierry-allard - 3 min  - vu 183 fois

VILLENEUVE Le conseil municipal vote "un budget offensif dans un contexte difficile"

Hier soir, lors du conseil municipal de Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Ordre du jour copieux mercredi soir pour le conseil municipal de Villeneuve, avec après le vote des comptes administratifs et de gestion de 2015, le vote du budget primitif 2016.

Un budget qui s’élève à 16 761 196 euros en fonctionnement et 8 264 434 euros en investissement.

« Aucun chapitre de dépenses n’est épargné »

Un budget une nouvelle fois marqué par la baisse des dotations de l’Etat qui rend « difficile de maintenir nos marges de manœuvre au niveau des exercices précédents, malgré nos efforts considérables de maîtrise des dépenses de fonctionnement » a indiqué la première adjointe Pascale Bories en préambule. « Malgré cette baisse (…) les taux d’imposition resteront inchangés encore cette année » a poursuivi l’élue, avant de présenter le budget primitif 2016 comme « un budget offensif dans un contexte financier difficile. »

Ainsi, la section de fonctionnement baisse de 1,80 % par rapport à 2015, et « aucun chapitre de dépenses n’est épargné, y compris les charges de personnel et l’autofinancement de la section d’investissement », a expliqué Pascale Bories. « Pour la première année (la masse salariale) sera en diminution par rapport à l’année précédente », a noté la première adjointe, expliquant cette diminution par « l’optimisation des heures supplémentaires » et « la rationalisation des besoins. » Par ailleurs, l’enveloppe de subventions aux associations sera « équivalente aux années précédentes. » Au rayon des recettes de fonctionnement, si la fiscalité reste stable, les dotations de l’Etat baissent « de 413 500 euros, soit -27 % par rapport à 2015 », a constaté l’élue.

« Sincérité » budgétaire

Au rayon investissement, le budget primitif voit une baisse au niveau communal de 1,37 %. « Même si l’autofinancement du budget principal de la commune est en diminution, les économies réalisées en 2015 sur la section de fonctionnement permettent à la ville d’affecter en réserve un montant plus important que celui de l’année précédente, et donc de compenser cette baisse », a expliqué Pascale Bories. Des recettes qui seront dépensées à 81 % en équipements. 1,3 million d’euro sera affecté à la voirie, 616 000 euros aux bâtiments communaux et au patrimoine, 119 000 euros aux espaces verts, 11 000 euros aux bâtiments scolaires, 79 000 euros aux sports et 89 000 euros à l’éclairage public.

Concluant son propos, Pascale Bories louera « la sincérité » du budget présenté, invitant l’opposition Front de Gauche et socialiste (seuls présents mercredi soir, les élus FN ayant brillé par leur absence) à en faire preuve.

« L’austérité s’accumule »

Le conseiller communiste Dominique Declosmenil a alors pris la parole pour dénoncer « un budget habituel, je constate que l’austérité pour les collectivités territoriales s’accumule d’année en année » avant de faire un compliment doux-amer au maire Jean-Marc Roubaud, « un excellent gestionnaire de la crise, mais un élu n’est pas là que pour gérer la crise. »

« Je ne pleure pas, j’agis, lui répondra le maire. Et j’agis en fonction des réalités des paramètres que je peux maîtriser. » Le budget sera voté avec les 4 voix contre du groupe Rassemblement citoyen.

Et aussi :

Monique Bout-Nougier, le retour : suite à la démission de Pierre Gruffaz, c’est Monique Bout-Nougier, suivante de liste, qui le remplace au conseil municipal. Un retour pour celle qui a déjà fait trois mandats aux côtés de Jean-Marc Roubaud, de 1995 à 2014.

Les taux d’imposition ne bougent pas : le conseil municipal a voté à l’unanimité la reconduction des taux de fiscalité locale de 2015 pour 2016. Ainsi, le taux de taxe d’habitation restera de 14,47 %, celui de la taxe foncière bâtie de 31,98 % et celui de la taxe foncière non bâtie de 115,63 %.

De nouveaux gilets pare-balles pour la police municipale : la ville a décidé d’acquérir quatre gilets pare-balles pour la police municipale, en renouvellement ou en complément pour les agents qui n’en disposaient pas encore, et de demander une subvention de l’Etat à hauteur de 50 % pour les financer. Une délibération pas du goût du communiste Dominique Declosmenil, se prononçant « contre l’armement des polices municipales » qu’il considère comme « des transferts de charge », avant d’estimer que « Villeneuve n’est pas connue pour sa grande délinquance. » Jean-Marc Roubaud lui répondra que cette délibération ne consistait pas « à armer les policiers, mais à les protéger. » La délibération a été votée à l’unanimité moins la voix de Dominique Declosmenil, qui a voté contre.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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