ÉDITORIAL L'ambition de Virbac se fracasse contre le mur de l'hostilité des habitants de Garons

Scène surréaliste mardi soir où plus de 400 personnes en colère ont exprimé à l'occasion d'une réunion publique sur la commune de Garons, leur profonde méfiance à l'installation de l'entreprise Virbac. L'argument principal : le risque d'odeur que pourrait générer la production de croquettes par cette entreprise.
Virbac, sixième groupe pharmaceutique vétérinaire mondial, a choisi le territoire de Nîmes métropole pour implanter une nouvelle usine de production dédiée à la santé animale. L'entreprise n'avait pas plus de raison que cela de débarquer à Garons. Elle est déjà présente sur les cinq continents et emploie plus de 5 000 collaborateurs. Si elle est le fait, c'est que les services du développement économique de Nîmes métropole ont su la convaincre. Pourquoi ? Parce que Virbac devrait, d'ici 2025 sur la zone d’activités de Mitra, accueillir près de 160 emplois. Nerf de la guerre dans un département comme le Gard où la pauvreté est prégnante, où le niveau de chômage est bien au-dessus de la moyenne nationale. Mais apparemment, ici comme désormais dans de nombreux coins de la France, les emplois ne sont plus une priorité. Pour Virbac, durant la réunion, il fallait avoir les nerfs sacrément solides. Son ambition pour le territoire s'est fracassée contre le mur de l'hostilité ! Souvent pour des raisons assez obscures. Lors de cette réunion publique, on a pu entendre que les odeurs risquaient d'incommoder les habitants. Le représentant de Virbac a eu beau expliquer le contraire, personne (ou très peu) n'a voulu le croire. Normal, le collectif Garons sans odeurs avait motivé depuis plusieurs semaines les habitants. Avec de nombreux exemples d'usines en France où les promesses n'ont pas été tenues. Ou encore sur le risque de perte de valeur pour les maisons à proximité. À la fin, bien entendu, personne n'est tombé d'accord. En attendant, le permis de construire devrait être déposé d'ici cet été. Il sera venu le temps de clarifier les arguments de l'entreprise. Reste une possibilité ultime encore entre les mains de l'investisseur : annuler son projet colossal pour Garons qui comprend l'achat d'un terrain de 60 000 m2 sur la zone d’activité économique (ZAE), la construction d’un nouveau bâtiment de production de quelques 12 000 m2 et la création de deux centres d’excellence dans les trois ans à venir. Ainsi que les emplois qui vont avec. Et adieu aussi tous les marchés de construction pour les entreprises gardoises. Et les taxes professionnelles pour la commune concernée et l'agglo de Nîmes. Mais c'est bien connu, les entreprises ne servent à rien. Les gens n'ont pas besoin de boulot pour vivre. Et la redistribution généreuse en France, tout le monde peut s'en passer. À la fin, les croquettes se feront. Que ce soit ici ou ailleurs... Il faut bien que nos animaux de compagnie se nourrissent.
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