FAIT DU SOIR Pour ses 180 ans, l'IMT Mines Alès vulgarise à tour de bras
Une journée grande ouverte au public se tient ce samedi 23 septembre. Une étape parmi la programmation dense que l'École des Mines a concoctée pour son anniversaire. Dans sa dynamique, l'IMT entraînera ensuite les acteurs culturels de la ville dans sa célébration.
Des laboratoires prêts à recevoir tout public, des centres de recherches qui expliqueront leur travail et des ateliers-démonstration pour mettre la main à la pâte... L'IMT Mines Alès étale ses savoir-faire, ce samedi 23 septembre, sur le site Louis-Leprince-Ringuet à Croupillac. Intelligence artificielle, matériaux biodégradables, imagerie numérique, prévision des crues, solutions "vertes" pourront être appréhendés par les curieux, grâce à un gros travail de vulgarisation des chercheurs. Un grand gâteau d'anniversaire pour 500 personnes, concocté par la pâtisserie Veyret, se dégustera à 16 heures (*). Une journée "accessible à tout le monde", insiste Assia Tria.
De quoi célébrer cette idée née dans la tête du maire d'alors d'Alais, Auguste Serre et de deux ingénieurs du corps des Mines, dès 1841, pour une concrétisation dès 1843. "Dans les mines, il manquait alors un gros taux d'encadrement sur le Gard, raconte la directrice actuelle, Assia Tria. L'école devait s'installer sur la Grand'Combe, au départ, car Alès n'était pas très chaud", en sourit-elle aujourd'hui. Implantée au départ dans ce qui est devenu le centre André-Chamson, l'École des mines a depuis disséminé ses atouts dans toute la ville, des environs de Chantilly jusqu'au-delà la rocade, pour ce qui est des foyers de vie. Ses "1 500 étudiants et 380 travailleurs ont un impact indirect sur la ville, notamment sur son développement économique", insiste Assia Tria. Ensuite, les élèves formés ont logiquement tendance à quitter le bassin, "15% vont à l'étranger, le reste en France, pas mal en Île-de-France mais aussi en Rhône-Alpes ou autour de Toulouse".
"Aujourd'hui, le ministère de l'Industrie nous demande que le nombre d'ingénieurs formés augmente."
Assia Tria, directrice de l'IMT Mines Alès
Et l'histoire n'est pas prête de s'arrêter : en tordant le coup à l'idée de fusion entre les écoles des mines d'Alès et d'Albi, Assia Tria a insisté : "Aujourd'hui, le ministère de l'Industrie nous demande que le nombre d'ingénieurs formés augmente. On a monté un master commun avec Albi, l'idée est de faire un tronc commun solidaire qui permette ensuite des passerelles de l'une à l'autre école. La force de l'IMT (institut mines-télécom, NDLR), c'est de compter huit écoles et quatre autres associées. Il faut profiter de la taille du groupe pur négocier des accords collaboratifs."
Pour séduire les classements internationaux - que l'IMT Mines Alès continue de gravir et qui permettent à l'école d'être parfois choisie face à des villes plus prestigieuses par les étudiants - "on se projette sur les 180 prochaines années, poursuit Assia Tria, on est dans la transition de cette école." Un travail qui s'accompagne d'un "projet de décloisonnement" en proposant aux Alésiens "de faire rayonner cette école, Urbi et Orbi", afin d'avoir "une école dans la ville et la ville dans l'école". D'où l'attache prise avec le Cratère ou encore le Conservatoire de la ville.
Le 4 décembre verra ainsi la renaissance du défilé de la Sainte-Barbe qu'Assia Tria, Aélsienne elle-même, a connu. La patronne des mineurs emmènera le défilé vers le Cratère, pour un grand concert gratuit offert par l'IMT, avec les musiciens de l'Orchestre des mines et du Conservatoire. Mais avant cela, donc, ce jeudi, un grand rallye fera marcher les élèves, et les autres, du pôle scientifique de Rochebelle à l'Ermitage, où un gros ballon "180 ans IMT Mines Alès" sera gonflé pour une photo souvenir en drone. Fin novembre, une exposition historique de l'école sera affichée dans le hall de la mairie. Le 2 décembre verra une remise de diplômes en grand, sur la scène du Cratère. De quoi remettre l'IMT Mines Alès au centre du village.
(*) Un food-truck permettra aussi de manger sur place