GARD RHODANIEN Économie : mobilisation générale chez Grisbi, et au-delà
L’association des entreprises du service, du bâtiment et de l’industrie du Gard rhodanien, Grisbi, a été très active durant les deux mois de confinement, et poursuit à ce rythme depuis le déconfinement.
Le président de l’association, Vincent Champetier, fait le point sur les actions menées par l’association, forte de plus de 130 membres, dès le début du confinement. « Nous avons été pas mal actifs, avec dès les premiers jours des courriers aux maires, à l’Agglo du Gard rhodanien et à la trésorerie générale pour demander un traitement plus rapides des factures, pour que les entreprises aient de la trésorerie, rembobine-t-il. Ça a porté ses fruits, il y a eu une vraie synergie. »
Grisbi a aussi mis en place un soutien psychologique par téléphone avec une personne dédiée. Il faut dire que l’association a connu deux suicides parmi ses membres il y a un an et demi, et voulait à tout prix éviter que de telles situations dramatiques se reproduisent, dans un contexte extrêmement difficile. Toujours dans une optique de solidarité, chaque adhérent a reçu au moins un coup de fil de son parrain et « nous avons créé un groupe privé pour favoriser les échanges, les bons plans, recenser les adhérents en activité », poursuit le président.
Par ailleurs, des plénières en visio ont été organisées avec divers intervenants, comme la Banque de France, la Chambre de commerce et d'industrie ou des élus, histoire de partager les informations. Grisbi s’est également débrouillée pour trouver « en 24, 36 heures maximum la liste du matériel nécessaire à la reprise, les masques, les gels et les gants, pour pouvoir rouvrir dès que possible », rejoue Vincent Champetier. L’association a aussi réalisé un plan de reprise d’activité mis à disposition de ses membres. « On leur a mâché le travail », résume-t-il.
L’association a également aidé ses adhérents pour leur recouvrement, « notamment avec les grands groupes », précise le président, et a « fait le lien entre nos adhérents qui se sont vus refuser le prêt garanti par l’État et la Banque de France, poursuit-il. Encore aujourd’hui, nous travaillons là-dessus. »
Plus anecdotique, Grisbi a apporté le petit-déjeuner au personnel soignant du centre hospitalier et de l’Ehpad tous les dimanches d’avril, et a offert des œufs de Pâques à tous les enfants de ses adhérents.
Une grande campagne de communication
Et maintenant ? Le déconfinement doit être suivi d’une reprise économique, et pour la booster localement, Grisbi a proposé l’idée une grande campagne de communication. Habituée à jouer collectif, l’association s’est rapprochée des autres groupements et des politiques qui ont adhéré à l’idée d’une campagne globale. Il a été décidé de créer un fonds commun pour financer la campagne.
« Tout le monde a été séduit par l’idée et a abondé, l’ensemble des clusters participe, l’Agglo a donné des espaces publicitaires, comme Bagnols et Pont-Saint-Esprit », explique Vincent Champetier, qui insiste sur le fait que « tout le monde se serre les coudes. » Pendant ce temps, c’est l’agence basée à Laudun-l’Ardoise Iris Agency qui conçoit la campagne en un temps record.
Baptisée « Loyal au local », elle va être déclinée sur des panneaux 4 par 3, sur des « sucettes », en presse écrite et web avec un message simple : « dire aux gens qu’ils peuvent être acteurs de leur territoire », résume Vincent Champetier. Pour ce faire, la campagne reprend des « bonnes raisons » de consommer local et s’étendra sur plusieurs mois.
Thierry ALLARD