Solidarités paysans à Maruéjols-lès-Gardon ; la Cantine de Rochebelle, à Alès, via le collectif Animateurs 30 ; le Langage des papillons à Anduze ; Demain dès l'aube à Sumène ; Exhale à Saint-Roman-de-Codières ; ou encore la Ressourcerie du Vigan avec le Village des possibles. Une liste gardoise à laquelle il faut ajouter la Bougeotte, chez les voisins gangeois. Les Cévennes méridionales bénéficient du regard plus que bienveillant de la Fondation de France, à travers un projet novateur pour l'organisation nationale, qui vise à accompagner des "projets essentiels et structurants".

L'organisation philanthropique "effectue une veille permanente sur les sujets de société et les grands défis, explique la déléguée générale de la Fondation de France Méditerranée. La question des territoires fragiles et vulnérables n'est pas étrangère à l'action de la Fondation, notamment dans les quartiers sensibles." Une volonté étendue aux "programmes territoriaux" depuis 2013, c'est-à-dire aussi à la campagne. "Le Covid est passé par là, argumente Cécile Malo, il a accéléré les chocs pour certains territoires".

Faire des Cévennes un territoire d'expérimentation

Dans les Cévennes, "on savait déjà des associations essayaient de se mobiliser, poursuit la déléguée générale de la Fondation. On a décidé d'en faire un territoire d'expérimentation, en soutenant des projets qui renversent un peu les regards. Moyennant un engagement financier, on pouvait donner la possibilité aux acteurs locaux de prendre en main leur destin." Un expérimantation qui devrait "créer de nouvelles façons de faire et permettre aux habitants de monter en autonomie". 

Objectif Gard avait relaté la période de réflexion menée à la cantine solidaire de Rochebelle, à la suite de cette manifestation d'intérêt de la part de la Fondation de France (relire ici). La Fondation de France propose, dès ce jeudi, de parcourir les réflexions des autres, "pour faire briller le territoire et tout un tas d'acteurs oeuvrant pour l'intérêt général. Ce qui se passe dans les Cévennes va inspirer le reste des actions", pense Cécile Malo, qui voit l'entremise de la Fondation comme une façon "de faire se rencontrer les gens pour qu'ils collaborent et deviennent autonomes".