BOISSET-ET-GAUJAC La fermeture d'une classe de l'école élémentaire n'est "pas justifiée" pour les parents
Ce mardi matin, une vingtaine de parents d'élèves et quelques élus locaux ont brièvement manifesté devant l'entrée de l'école élémentaire de Boisset-et-Gaujac, sujette à une fermeture de classe.
De l'aveu des organisateurs, flottait un petit air de "déception" ce mardi matin, à l'entrée de l'école élémentaire de Boisset-et-Gaujac. "On pensait être plus nombreux", regrettait une maman. "Je pense que beaucoup plus de parents étaient mobilisables mais l'horaire ne convenait pas. On en refera une à la sortie de l'école à 16h30", prévoyait déjà Sonia Kassouri, maman d'élève et adjointe au maire de la commune, à l'initiative de la mobilisation du jour.
Une vingtaine de parents d'élèves et une poignée d'élus de la commune, dont le maire Julien Heddebaut, se sont rassemblés à 9h tapantes munis de pancartes frappées du slogan simple : "Non à la fermeture de classe". En effet, depuis mi-février dernier et les annonces ayant fait suite au Conseil départemental de l’Éducation nationale, la commune de Boisset-et-Gaujac sait que son école élémentaire perdra l'une de ses huit classes à la rentrée prochaine.
Une fermeture "injustifiée" aux yeux de certains parents, qui s'appuient sur des chiffres. "L'effectif de cette année est de 176 élèves et l'effectif prévisionnel de l'année prochaine est de 174 élèves, sachant que dans l'été, il y a toujours des inscriptions avec les nouveaux arrivants", justifie l'adjointe au maire.
Naturellement, cette fermeture ne serait pas sans conséquences pour le confort des enfants et ferait grimper le nombre d'élèves à 28 dans trois classes, en plus de générer une classe à triple niveau (CE1, CE2 et CM1) - une grande première dans l'école -, ce qui serait "néfaste pour l'instruction" des enfants. "Il y a des économies à faire ailleurs. On est en train de suivre le modèle américain", peste Sonia Kassouri.
Mais la jeune femme se raccroche à un infime espoir émanant d'une discussion avec l'attaché parlementaire du député de la circonscription. "Il estime que trois écoles sont sauvables, dont la nôtre", rapporte la maman d'élève, tandis que Michel Sala a écrit au directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) Philippe Maheu. Le lancement par les parents d'une pétition en ligne est en projet. Pour rappel, la huitième classe de l'école communale avait été ouverte en 2021 après la fermeture d'une classe de maternelle.