NÎMES Instruction en famille : le combat continue
À l’occasion de la journée mondiale de l’instruction en famille (IEF), les membres de l’association LEDA se sont mobilisé jeudi 15 septembre pour dénoncer leur situation.
« La situation est infernale. » Voilà les mots de cette maman présente lors de la mobilisation pour la Journée internationale de la liberté d’instruction. Le jeudi 15 septembre dernier, une vingtaine de parents, enfants, et adhérent à l’association LEDA (Les Enfants d'abord) se sont donné rendez-vous sur la place du Carré d’art à Nîmes pour dénoncer l’atteinte portée à l’instruction en famille et au libre choix d’instruire.
« Des familles ont passé des nuits entières à monter un dossier solide, pour avoir un refus injustifié en retour », s’indigne Maude, adhérente à LEDA. Depuis des années maintenant, et plus particulièrement depuis août 2021, les parents s’indignent face à la reforme sur la loi du séparatisme qui a remis en cause le système de l’instruction en famille. Cette réforme impose l’école obligatoire, et une demande d’autorisation préalable sur dossier pour avoir recours à l'IEF. Une situation qui révolte ces mamans qui voient petit à petit l'instruction en famille s’éteindre.
Une indignation justifiée par un nombre de refus qui ne cesse de croître. Début août, sept dossiers sur dix ont été refusés par l’académie. « On a l’impression de ne pas être écoutés. l’IEF n’est pas un crime. C’est un autre moyen de transmettre l’éducation à des enfants qui sont parfois harcelés à l’école. […] Mes deux enfants on fait de l’IEF, ils sont maintenant dans deux écoles prestigieuses : une à Montréal et une autre à Bruxelles », raconte Yaëlle. La marche devait se terminer à la direction des services départementaux de l'Éducation nationale (DSDEN), qui n'a finalement pas reçu les parents présents. La coordination des familles du Gard et académie de Montpellier a donc interpellé les députés du Gard et le sénateur Laurent Burgoa pour prévenir de la situation de l'IEF.
Magda Soltani