Pionnière, au XIXe siècle, de l’informatique, Ada Lovelace a son collège nîmois. Derrière l’emplacement de l’ancien collège Jules-Vallès, l’établissement domine le Mas de Mingue et est aux portes de la garrigue.

La scientifique qu’elle était rend plus que logique la venue de la Discovery Machine à ses abords. Pourquoi ? Pour favoriser l'égalité des chances, lutter contre l'autocensure, rendre accessibles les savoirs, accroître la créativité ou encore valoriser les initiatives locales.

Pour Sophie Calley, principale du collège Ada-Lovelace, « Tout cela illustre parfaitement le partenariat fructueux mis en place avec l’université de Nîmes pour l’accès à la culture scientifique. Nous sommes dans un QPV, ça fait sens avec l’ambition que nous avons pour nos élèves de leur offrir le champ des possibles. »

Le but de la Discovery Machine est réellement d’aller dans les territoires ruraux et les quartiers pour rappeler que la science et l'enseignement supérieur sont accessibles à tous. Ainsi, le déploiement d'ateliers et d'expériences ouverts à tous est possible grâce à ce camion spécial.

Et la principale Calley de poursuivre, « La Discovery Machine décèle les enjeux gardois et là encore c’est une des valeurs de développement au sein de l’établissement. La culture du risque est indispensable, doit être adaptée et maintenue. Nous bâtissons au présent l’avenir et nous répondons au parcours citoyen de l’élève en le formant pour faire système. »

Ce dispositif permet de mener des actions auprès des publics de tous les âges, notamment aux élèves issus des quartiers politiques de la ville et dans les espaces ruraux. Le camion permet notamment de proposer des conférences et des ateliers, des expositions, des activités de création, un fablab mobile, des diffusions en direct avec un plateau déployable.

Conseiller régional, Henry Brin, est lui aussi un homme heureux. « La Région Occitanie est heureuse de vois se développer cette partie du projet. Nous défendons l’inclusion et ce genre d’initiative y contribue car plus de 50 % des étudiants sont boursiers. Vous donnez de bons prérequis de citoyens éclairés aux jeunes élèves, vous êtes la preuve qu’on peut trouver des solutions grâce aux femmes et aux hommes des territoires. »

La Discovery Machine est un bébé du projet « GARDENER » qui est porté par trois partenaires (l'Université de Nîmes, l'École des beaux-arts de Nîmes et le Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes).

« GARDENER » est un projet de territoire, mené avec des partenaires du territoire et qui compte apporter des solutions pour lutter contre les vulnérabilités et risques rencontrés. « Par ce projet, nous souhaitons montrer un modèle d’université qui se développe tout en contribuant au développement de son territoire » déclarait Benoit Roig, président de l’université de Nîmes lors de la création du projet.

Le projet Gardener est lauréat de la vague trois de l’Appel à Projet ExcellencES, l’Excellence sous toutes ses formes.

Conseiller municipal pour la Ville de Nîmes, Frédéric Escojido félicite les porteurs du projet et sa mise en place. « Les domaines d’actions sont importants, les sujets d’actualité. Nîmes connaît bien cela et la Ville a fait de lourds mais invisibles investissements, notamment autour de l’eau et de la prévention des risques. »

Évalué par un comité d’expertise international indépendant, le projet a été reconnu comme un projet de transformation ambitieux, et de qualité permettant de répondre aux attentes du territoire en matière de risques et inscrit pleinement dans les objectifs fixés par France 2030.

Pour le président de l’université de Nîmes, Benoît Roig, « C’est une évidence de venir ici pour l’axe 3 du projet Gardener qui est donc composé de cette Discovery Machine de laquelle Scooby-Doo ne sortira pas ! Merci à Marine, Quentin et Yannick de s’en charger et de sensibiliser les jeunes en leur montrant que la recherche est accessible à tous. Il suffit de passer le cap de l’autocensure ! Cet outil de diffusion du savoir devrait voir le jour partout en France, il faut vraiment en parler pour que cela se sache. »

Du côté de l’Esban, « Nous travaillons sur de nombreux projets mais celui-là est particulièrement intéressant. Chez nous, pas besoin d’avoir le bac. Il suffit de réussir le concours d’entrée donc nous essayons d’ouvrir l’école. Les gens ne le savent pas forcément mais cet outil aussi va dans ce sens. »

D’un montant total de près 80 millions d’euros sur huit ans, le financement obtenu s’élève à 15,2 millions d’euros, dont 7,6 apportés par France 2030 et 7,6 de la Région Occitanie. « Très fier de ce projet, le CHU de Nîmes partage la même culture et la même responsabilité quant au territoire que les autres partenaires. La jeunesse doit être sensibilisée et nous jetons, ensemble, des ponts pour mieux la convaincre » affirme une représentante du CHU.