SAINT-CHRISTOL-LEZ-ALÈS Après l'armée, l'École cévenole séduit la gendarmerie
Ce jeudi 12 mai marquait l’officialisation d’un partenariat entre l’École cévenole des métiers professionnels de Saint-Christol-lez-Alès et la gendarmerie, au bénéfice des élèves de la filière Bac Pro Métiers de la sécurité.
Le garde-à-vous et l’uniforme étaient de rigueur jeudi après-midi dans les locaux de l’École cévenole des métiers professionnels de Saint-Christol-lez-Alès, tant la signature d’une convention de partenariat entre l’établissement et la gendarmerie, représentée par le général Éric Chuberre, constituait un moment "important" pour la vie de l’école saint-christolenne. Ce dernier intervient six mois après la signature d'une convention similaire avec l'armée.
"Pour notre établissement, ce partenariat contribue à l'apprentissage des compétences du Bac Pro Métiers de la sécurité, sensibilise les élèves aux contraintes et réalités de la vie professionnelle, et leur permet surtout d'élargir leur horizon", s'est réjouie Céline Ringot, la directrice. Parce qu'il est, de l'aveu de celle-ci, "toujours au rendez-vous pour soutenir l'établissement", Jean-Charles Bénézet, maire de Saint-Christol-lez-Alès, avait fait le court déplacement pour s'adresser aux élèves. "Il n’y a que des profs autour de vous, faites gaffe !", a ironisé l'édile saint-christolen, par ailleurs enseignant-chercheur à l'IMT Mines Alès, faisant référence à la présence dans l'assistance de Christian Chambon, principal du collège de Salindres, et de la députée de la 5e circonscription, Catherine Daufès-Roux, enseignante de profession.
"Si notre présence ici peut générer des vocations..."
La présence à ses côtés de Michel Gaussen, chef de la police municipale (PM) de la commune, n'avait rien d'anodine. "On accueille régulièrement des stagiaires de l'école dans les locaux de la PM qui est constituée de cinq agents", a indiqué Jean-Charles-Bénézet, qui dit travailler "activement" à la signature d'un nouveau partenariat avec les pompiers du Gard. "Vos formations ouvrent beaucoup de portes", a quant à elle souligné Catherine Daufès-Roux. Et d'ajouter : "Vous travaillerez avec la gendarmerie qui est porteuse de valeurs ô combien importantes dans notre vie citoyenne. J'espère que vous exercerez un métier dans le domaine de la sécurité avec l'intention de participer davantage à des missions de protection qu’à des missions de sanction."
"On sanctionne parfois, mais toujours pour protéger les autres et les individus eux-mêmes", a corrigé le général Éric Chuberre, commandant des gendarmes du Gard. Ce dernier a fait montre de toute son éloquence en évoquant quelques vieux souvenirs : "En 1987, j'avais à peu près votre âge et je savais une chose, c'est que je voulais être militaire. Les choses se sont affinées par la suite pour se traduire par un engagement en gendarmerie." Estimant que ce sont "des rencontres qui définissent bien souvent notre parcours", le général Chuberre a poursuivi : "Si notre présence ici peut générer des vocations, cette rencontre est déjà en elle-même la bienvenue."
C'est aussi avec la volonté d'améliorer le rapport entre la gendarmerie et la jeunesse cévenole, lequel se serait nettement "détérioré" ces dernières années en se traduisant trop souvent par "de la confrontation", que le commandant des gendarmes du Gard envisage ce partenariat. Ce dernier occasionnera des stages d'une semaine dans les brigades gardoises au cours desquels les élèves seront invités à réaliser des reportages immersifs, partagés après coup par la gendarmerie sur les réseaux sociaux.
Corentin Migoule