Publié il y a 1 an - Mise à jour le 10.03.2023 - Corentin Migoule - 2 min  - vu 709 fois

SAINT-JEAN-DU-PIN L'école publique communale face à une double problématique

école saint-jean-du-pin

Les parents d'élèves cherchent de nouveaux moyens pour défendre les intérêts de l'école de Saint-Jean-du-Pin.

- Corentin Migoule

Alors que le conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN) de février dernier a acté la suppression d'une classe, l'école de Saint-Jean-du-Pin subit désormais le remplacement partiel de sa directrice. Ce qui a le don de provoquer la colère des parents d'élèves, soutenus par la maire.   

À l'école de Saint-Jean-du-Pin, près d'Alès, les emmerdes voleraient-elles en escadrille ? Moins d'un mois après la grogne menée par l'association des parents d'élèves (APE) relative à la fermeture d'une classe annoncée à l'issue du conseil départemental de l'Éducation nationale (relire ici), le remplacement partiel de la directrice de l'école partie en congé maternité cristallise de nouvelles tensions. 

Ce qui a valu un deuxième courrier de la maire, Julie Lopez-Dubreuil, adressé au Directeur académique des services de l'Éducation nationale (Dasen) ce jeudi 9 mars, et fait suite à une précédente missive en date du 17 février, restée lettre morte. Selon l'édile pininque, "le mécontentement suite à l'annonce de la fermeture de classe ne faibilit pas" et se trouve même "renforcé par le scandale de l'annonce du non-remplacement sur au moins 7 semaines de la directrice en charge des CM1/CM2."

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Les parents d'élèves cherchent de nouveaux moyens pour défendre les intérêts de l'école de Saint-Jean-du-Pin. • Corentin Migoule

L'intérim de Mme Armougom doit être assuré par 5 enseignants remplaçants différents, mais le calendrier prévisionnel comporte des trous avec pas moins de 9 jours sans aucun remplaçant, situation "mettant les enfants dans des conditions d'apprentissage déplorables". Pire encore, "ça fait deux jours que le remplaçant ne vient pas", déplore un parent délégué au conseil d'école, lequel représente la classe de CM1/CM2 concernée. 

"Un congé maternité, normalement c'est prévisible. Mais l'Éducation nationale a tellement rogné sur les postes qu'on se retrouve avec cette problématique qui fait râler beaucoup de parents", se désole le dernier nommé. Dans cette école publique qui comporte six classes, ce dysfonctionnement sera bientôt l'affaire de tous. Les jours où aucun enseignant remplaçant n'est disponible, les élèves qui ne bénéficient pas d'un moyen de garde sont répartis dans les autres classes. "On fait monter les effectifs, c'est un problème", peste le parent d'élève délégué au conseil d'école. 

Actuellement, 127 enfants sont inscrits à l'école de Saint-Jean-du-Pin. Dans son courrier, Julie Lopez-Dubreuil rappelle que "les élèves ont pu accumuler des lacunes en raison des confinements successifs" pendant la pandémie, durant laquelle ils ont eu droit à des cours en distanciel. Si la maire, comme les parents d'élèves, n'ont pas abandonné l'idée de combattre la fermeture de classe annoncée, la priorité est faite au remplacement de Mme Armougom. "C'est ça l'urgence", clame le délégué du conseil d'école, lequel a lui aussi pris l'initiative d'écrire au Dasen ce mercredi. 

"Le Gouvernement n'aime pas quand on affiche les dysfonctionnements"

Alors que la situation ne reviendrait à la normale qu'à partir du 9 mai, puisque Émilie Roux Froment assurerait l'intérim d'une traite jusqu'à la fin de l'année scolaire, équipe municipale et parents d'élèves se réuniront ce samedi 11 mars (à 10h) dans la cour de l'école afin d'esquisser "des solutions simples, efficaces, qui compléteront sur la longue durée le coup d’éclat des parents d’élèves avant les vacances afin d’attirer l’attention sur notre école mais ne perturberont en rien la vie de l’école".

Autrement dit, il s’agira de "montrer notre détermination à sauver l’éducation de nos enfants", sans avoir recours au blocage partiel, lequel n'a pas été reconduit au retour des vacances scolaires d'hiver car il "ne faisait pas l'unanimité" auprès des parents. À en croire le papa délégué au conseil d'école, la voie médiatique serait la meilleure option pour "mettre la pression", dans la mesure où "le Gouvernement n'aime pas quand on affiche les dysfonctionnements de l'Éducation nationale".

Corentin Migoule

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