SAINT-MARTIN-DE-VALGALGUES Des façades joliment rénovées à l'école Henri-Barbusse
Ce jeudi après-midi, le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Jean Rampon, a procédé à la coupe du ruban tricolore lors de l'inauguration des travaux des façades du groupe scolaire Henri-Barbusse, à Saint-Martin-de-Valgalgues. Tous les protagonistes ont salué le timing de cette opération entreprise bien avant que ne surgisse la crise énergétique.
À Saint-Martin-de-Valgalgues, quelques semaines après la rentrée scolaire, élèves et enseignants du groupe scolaire Henri-Barbusse ont trouvé l'occasion de se réjouir à nouveau - si tant est qu'ils aient perçu le retour en classe comme un motif de réjouissance -. Ce jeudi après-midi, l'équipe municipale a en effet procédé à l'inauguration des travaux de façades de l'école. Si le rendu esthétique de l'opération est appréciable, c'est son timing qui a été pointé avec insistance par les différents protagonistes, peu après la coupe du ruban tricolore réalisée en présence des écoliers.
"La guerre en Ukraine a mis au devant de la scène une crise énergétique qui se répercute par une hausse des coûts faramineuse pour les collectivités", a d'abord introduit le maire de la commune, Claude Cerpédès. S'il considère faire partie de ces élus de proximité qui "se démènent au milieu de ces innommables difficultés budgétaires", le dernier nommé s'efforce de répondre à un autre "défi", celui qui consiste à "tout mettre en œuvre pour la préservation de notre planète".
Et l'élu saint-martinois d'insister : "C'est tout le sens de ces travaux d'isolation qui vont engendrer des économies d’énergie, une meilleure inertie des murs, et donc une température plus constante et régulée." Aussi, alors qu'il aurait volontiers opté pour la noblesse du bois, Claude Cerpédès y a renoncé au regard du triplement des prix de ce matériau. C’est finalement une isolation classique qui a été posée avec pas moins de 16 centimètres de polystyrène, recouvert d'un enduit de finition et de protection. Une réalisation confiée à l’entreprise Recolor, basée à Saint-Christol-les-Alès, qui a fait preuve d'une "efficacité surprenante" pour achever les travaux avec plus d’un mois d’avance sur le devis contractuel.
La directrice du groupe scolaire, Muriel Rouvier, ne disait guère autre chose en préambule : "Cette rénovation apportera un confort indéniable à tous ceux qui travaillent ici. Apprendre dans de bonnes conditions passent aussi par des conditions matérielles, afin de profiter de la douce chaleur lors des journées hivernales et d'un peu de fraîcheur lorsque le mercure s'affole l'été." 150 élèves, lesquels avaient déjà vu le toit de l'école accueillir des panneaux photovoltaïques, en bénéficieront dès cette année.
Quand le vice-président de la région Occitanie, Jean-Luc Gibelin, a perçu dans cet investissement onéreux (290 000 euros TTC) "un pari sur l'avenir", le conseiller départemental Philippe Ribot, qui assurait la représentation du président d'Alès Agglomération Christophe Rivenq, y voyait "une illustration de la solidarité de l'Agglo envers les 72 communes, à travers un pacte fiscal équilibré et des fonds de concours spéciaux dont celui-ci qui fait suite au transfert de la compétence scolaire aux communes."
Deux nouvelles écoles à rénover ?
En effet, alors que la Région a abondé à hauteur de 39 000 euros, la collectivité alésienne votera le montant d'une dotation spéciale lors du prochain conseil communautaire. La participation de l'État, représenté ce jour par le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, Jean Rampon, est quant à elle déjà fixée : 65 000 euros au titre du plan France Relance qui fait la part belle à la rénovation énergétique des infrastructures scolaires.
"Cette opération a un rôle d’amortisseur économique pour la commune face à l’augmentation des coûts liés à l’énergie", a résumé le dernier nommé, lequel a également assuré la promotion du dispositif "Ma prime Rénov" qui ferait l'objet d'un "succès incroyable" auprès des particuliers. "Nous devons désormais nous pencher sur les isolations des deux autres écoles de la commune. Ne nous oubliez pas Monsieur le sous-préfet", avait habilement conclu Claude Cerpédès un peu plus tôt.
Corentin Migoule