ÉDITORIAL Ressource en eau : la préfète du Gard va prendre la parole
À l’occasion du comité de gestion de ressource en eau qui aura lieu ce mercredi 24 mai, Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, accompagnée de Jean-Emmanuel Bouchut, directeur départemental adjoint de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), tiendra une conférence de presse. Le pire est à craindre.
Alors que la feria pointe le bout de son nez ce mercredi, la préfète du Gard n'a peut-être pas le coeur à la fête. En effet, le changement climatique et ses conséquences nombreuses pour le Gard sont au coeur de ses préoccupations. Même si l'on ne connaît pas encore exactement la teneur de la conférence de presse, puisque le comité de gestion de ressource en eau se tiendra avant, il semble évident, et confirmé par quelques sources à la préfecture du Gard, que la situation hydrologique dans le Gard n'est pas terrible du tout, et se détériore de jour en jour. Jusqu'à quel point ? Difficile encore à dire. Mais si la préfète prend la parole, et c'est suffisamment rare pour le souligner, "c'est qu'il y aura de la matière..." Déjà le 20 avril dernier, lors du dernier point sur la situation hydrologique du département, il avait été décidé de placer la zone Cèze aval en « crise » ; les zones Cèze amont, Gardon amont, Gardon aval, Vidourle et Hérault en « alerte renforcée » et de maintenir la « vigilance sécheresse » sur le reste du département. Cette situation déjà très préoccupante, notamment pour l’alimentation en eau potable de certaines communes et pour l’agriculture, n'a pas connu d'amélioration significative en quelques semaines. Malgré les pluies de ces derniers jours, intenses mais courtes. Il y a donc fort à parier que les seuils actualisés sur ce mois de mai pourraient entraîner des nouvelles mesures de restriction en priorisant les usages sur la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques. La limitation pour tous les foyers gardois pourrait donc être enclenchée sur l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines et, pour les agriculteurs, par l'interdiction d’irriguer un jour par semaine jusqu'à plusieurs jours par semaine. Des mesures en vigueur jusqu'au prochain point de situation en juin, qui pourrait être synonyme de nouvelles interdictions. Voilà l'été, voilà l'été...