FAIT DU SOIR Andrés Roca Rey et les autres feront la feria de Saint-Gilles !
La feria de la Pêche et de l’Abricot grandit doucement mais sûrement d’une année sur l’autre.
Cette année, la feria de la Pêche et de l’Abricot aura lieu sur deux week-ends fin août. Samedi 24 août pour une corrida, le dimanche 25 pour la finale du bolsin de Nîmes métropole et, pour finir, le vendredi 30 pour une seconde corrida, une de gala ! Eddy Valadier, maire de Saint-Gilles, a lancé la présentation et c’est un maire heureux que l’on a vu.
La feria monte en gamme, l’affiche aussi. Il est loin le concours de peintres amateurs qui bossaient pour tenter d’être une des stars de la feria… Après Laurent Arpinon, c’est au tour de Jonathan Veyrunes de signer l’affiche. Jonathan Veyrunes a une attache particulière avec les arènes de Saint-Gilles. S’il fut matador de toro, c’est en 1997 qu’il a tué dans les arènes Émile Bilhau son premier toro. Même si l’affiche est importante, les cartels et les animations marquent quant à eux le véritable symbole de la fête. Et à Saint-Gilles, on sait fêter les toros aussi bien que les taureaux ! Pour cette 28e édition, la Pêche et l’Abricot seront encore plus goûteux.
Une corrida des toros de Blohorn pour El Rafi, Christian Parejo et Solal. Olé ! La fête aurait dû être totale pour le ganadero et les siens, mais l’actualité n’arrive pas toujours au meilleur moment. L’élevage est endeuillé par le décès de Thomas Guzman qui travaillait au cœur de ces toros.
El Rafi est Nîmois et cette année est la sienne. On l’a vu dire oui à des courses dures et des corridas aux enjeux profonds. Saint-Gilles a beau être une arène de catégorie dite inférieure, il a beaucoup à gagner en se faisant remarquer ici. Le mundillo est fait de telle manière qu’une grande porte madrilène n’ouvre pas toujours autant de portes que prévues mais qu’une petite porte saint-gilloise peut servir de marchepied à des arènes plus importantes. Alès, Nîmes, Gamarde ou encore Vic-Fesensac sont déjà côchées cette année. Il reste Istres, Mimizan et Eauze, pour l’instant. El Rafi est prêt à devenir le torero qu’il doit être !
À bientôt 24 ans et un toreo des plus ronds tout en étant poderoso, Christian Parejo est natif de Chiclana de la Frontera (Cadiz) mais sait pertinemment que c’est la France qui lui a permis de vivre son rêve, notamment l’école de Béziers et l’aficion du sud-est. Il est jeune et empli d’envie, sa carrière débute, son savoir s’étire au quotidien et sa technique s’affine. En 2022 il a participé à 24 novilladas et y a coupé 36 oreilles et une queue faisant de lui le quatrième novillero de l’escalafon. Lors de la temporada 2023 il a continué et participé à sept novilladas (quatre oreilles) puis l’a vu défiler pour son paseo d’alternative (deux oreilles) lors d’un mano a mano avec l’autre Biterrois, Sébastien Casetlla, venu toréer à Saint-Gilles quelques jours après.
Solal aura lui aussi une belle carte à jouer pour sa troisième corrida depuis son alternative. En sachant que les deux premiers ont eu lieu à Nîmes, celle-là reste gardoise. Solal a mûri en quelques mois, son toreo s’est rapidement diversifié et son envie a encore du mordant. Il a connu « un hiver compliqué », sans apoderado et sans trop toréer autrement que de salon sa prestation nîmoise de la semaine dernière lui offre pourtant de belles perspectives. Solal est attachant et son toreo est sensible, sincère et authentique. Il n’a, à présent, que deux corridas à son actif mais il a prouvé tant de chose qu’on ne peut l’imaginer gagnant de cette prochaine aventure.
Une autre corrida ? Oui avec Andrés Roca Rey… On aura tout entendu ou presque tant le joli coup signé par le tandem Miletto-Callet avait marqué les esprits l’année dernière. Rappelez-vous la venue pour un mano a mano de luxe entre les maestros Sébastien Castella et Thomas Joubert.
Cette année pas de duo, mais un nouveau trio est proposé à l’aficion saint-gilloise une course de luxe. Une corrida de Rocio de la Camara (Domecq-Nuñez) pour Thomas Joubert qui revient fort logiquement ouvrir le cartel. Le maestro arlésien sera suivi du Péruvien Andrés Roca Rey et du Nîmois Adriano (Adrien Salenc).
Comment Thomas Joubert pouvait ne pas revenir à Saint-Gilles après son actuacion 2023 ? En compagnie de Sébastien Castella, il avait rempli les tendidos et empli le cœur des aficionados d’émotions diverses et variées. Il revient mais aura deux compañeros de cartel tout aussi luxueux que le Biterrois.
Suivra ses pas sur le sable des arènes Bilhau, le condor péruvien Andrés Roca Rey qui sera bien là. C’est un immense coup de maître de la part de l’empresa qui prouve une nouvelle fois que cette feria prend corps peu à peu. Que dire de cette nouveauté ? Les amateurs de l’actuel roi de l’escalafon seront ravis et ce dernier découvrira une arène où il fait bon toréer, à quelques kilomètres des arènes de Nîmes où il a pris son alternative il y a près de neuf ans. Roca Rey a tout fait, est sorti en triomphe de toutes les arènes, mais le Gard ne lui réussit pas forcément donc Saint-Gilles le verra sans doute rompre le mauvais sort et casser la série.
Enfin, un autre Nîmois sera au cartel, Adriano. Il a connu deux dernières grosses temporadas mais cette année semble plus calme de son côté. Saint-Gilles arrivera idéalement pour qu’il puisse être lancé et dérouler son astucieux toreo. Adriano sait faire, il a acquis une force particulière, celle de connaître parfaitement le toro et de s’y adapter pour le valoriser en montrant l’étendue de sa gestuelle.
Une feria qui vaudra le détour ! Nous reviendrons plus tard et plus en détails sur le reste des nombreuses festviités qui accompagnent la vie des arènes.