ALÈS La Ville se "décarcasse" pour sauver l'abattoir
Ce mercredi soir, le dernier conseil communautaire d'Alès Agglomération de l'année 2022 se tenait dans la salle des assemblées du bâtiment Atome. En marge de la séance, Christophe Rivenq a fait le point sur plusieurs dossiers d'actualité, dont celui qui concerne l'avenir de l'abattoir d'Alès.
S'il a été bouclé en un temps record (une heure et demie, là où la moyenne se situe plutôt autour de trois heures), le conseil communautaire d'Alès Agglomération a débuté avec trente bonnes minutes de retard ce mercredi soir. Et pour cause ! Réunis en comité des maires avant la séance plénière ouverte à la presse, les élus avaient des choses à se dire, notamment en ce qui a trait à l'avenir de l'abattoir d'Alès.
Ces dernières semaines, plusieurs réunions ont eu lieu dans le cadre de la société d'économie mixte des abattoirs Alès-Cévennes (SEMAAC) qui gère une structure en perdition. "La situation n'est pas mirobolante", a d'emblée concédé Christophe Rivenq, lequel évoque par ailleurs une récente rencontre avec la préfète du Gard à la demande de la représentante de l'État.
"Aujourd'hui, il y a une volonté politique nationale forte de tout faire pour sauver l'abattoir", a tout de même assuré le patron de l'Agglo, qui se heurte à plusieurs écueils. À commencer par l'exigence de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), laquelle multiplie les contrôles sur site. "On n'a que trois mois pour obtenir la prolongation de l'agrément du site", poursuit Christophe Rivenq.
Créer une SCIC et faire la chasse aux subventions
Ces différentes réunions en présence des éleveurs, des abatteurs et autres usagers auraient fait émerger la piste d'un nouvel abattoir pour remplacer l'ancien dont la rénovation a été jugée trop onéreuse. "Le site actuel n'a aucun avenir", a en effet martelé le président de l'Agglo, qui se raccroche à l'option de la construction d'une nouvelle structure "plus petite" dont le coût se situerait "entre 10 et 12 M€". Alimenté par des panneaux photovoltaïques, le nouvel abattoir, conçu comme un pôle viande d'excellence, abriterait une salle de découpe et une salle de valorisation, entre autres.
Ce projet privé fortement subventionné par les collectivités (ville d'Alès, Agglo, Département, Région et État) repose notamment sur la transformation de l'actuelle SEMACC en SCIC, une société coopérative d'intérêt collectif (à l'image de ce qui se fait au Mas des Justes). "La construction du nouvel outil peut prendre du temps. Il faut arriver à faire vivre l'abattoir actuel pendant deux ou trois ans", rappelle Christophe Rivenq, qui rapporte que la Ville s'est engagée à entreprendre un certain nombre d'aménagements en ce sens. En bref, "ce n'est pas gagné", conclut le dernier nommé.
Le coup de gueule de Geneviève Blanc
Au cours de ce conseil communautaire rondement mené, la maire d'Anduze a fait en sorte de ne pas casser le rythme en délivrant une intervention qui se voulait "courte" et "précise". Car Geneviève Blanc en a "ras-le-bol" d'avoir à aborder ce sujet qui, à ses yeux, relève d'une fake news : "J'ai entendu dire du côté de Générargues et de Corbès que la mairie d'Anduze ne voulait plus que le train à vapeur des Cévennes parte de la commune. C'est une fausse nouvelle ! C'est un mensonge !" Une rumeur qui aurait trouvé sa source dans des discussions relatives à un projet anduzien. "Oui, Anduze a bien un projet d'écoquartier autour de la gare. Mais avec la gare, avec le petit train, et avec le parking du petit train !", a martelé Geneviève Blanc, qui mentionne aussi "plusieurs rencontres" avec les patrons du TVC dans le cadre du futur aménagement du "parking sauvage immense". C'est dit !
Capitale française de la culture : bientôt le verdict
"La décision devrait tomber avant la fin de la semaine", a indiqué Christophe Rivenq. Et le président de l'Agglo d'ajouter : "Je pense qu'on est en concurrence avec une autre ville. Je crois pouvoir dire sans trop me tromper que la prochaine capitale française de la culture sera Montbéliard ou Alès." Le dernier nommé, à l'origine de cette "folle aventure" initiée en début d'année, s'appuie sur un ressenti afférent à la récente prestation de la délégation alésienne face au jury du ministère de la Culture. "On a fait grosse impression", fait savoir le patron de l'Agglo. "Quoi qu'il arrive, il restera un moment merveilleux sur la place des Martyrs (le flashmob, Ndlr) et un hymne qui est encore dans toutes les têtes (En avant Alès de Charlie Boisseau, Ndlr)", se satisfait-il. Dans la même veine, Patrick Malavieille, son adjoint à la Culture, a salué la "très belle aventure" générée par la candidature. "Le dossier a été très bien monté. L'association avec tous les acteurs culturels du territoire a été extraordinaire. On est arrivés, peut-être mieux que les autres, à marier l'intérêt porté par la ville-centre qu'est Alès avec les 71 autres communes de l'Agglo. En bref, on a fait le job", a résumé l'édile grand'combien.
La "bonne nouvelle" du jour
En octobre dernier, Alès a été classée parmi les quinze villes "les plus charmantes d'Occitanie" (avec Villeneuve-lès-Avignon notamment) par le site spécialisé dans le tourisme Allovoyages.fr. Le classement a été élaboré par des influenceurs et des internautes qui ont évalué les 529 communes de la Région comptant entre 2 000 et 100 000 habitants (Nîmes n'en faisait donc pas partie).