ALÈS L'abattoir menacé de fermeture, le Printemps alésien propose son plan de sauvetage
L'abattoir municipal d'Alès se trouve au bord de la fermeture, les administrateurs évoquant "une cessation de paiement" tandis que Christophe Rivenq parle d'un "dépôt de bilan". Quel que soit le terme utilisé, la situation est critique. Une audience décisive est prévue au tribunal de commerce de Nîmes mercredi prochain pour déterminer son sort. L'opposition de Gauche, mobilisée en urgence ce samedi midi, a convoqué la presse pour faire entendre sa volonté de sauver cet établissement.
"Il n'est pas trop tard." Face à la menace imminente de fermeture de l'abattoir municipal d'Alès, les membres du groupe d'opposition Printemps alésien ont souligné ce samedi 9 mars, en réunissant d'urgence la presse, l'importance capitale de conserver cet établissement. Selon les élus de la gauche, le maintien de cette infrastructure revêt une importance capitale à plusieurs égards : en premier lieu pour l'économie de nombreux éleveurs, la préservation des emplois qui en dépendent, ainsi que sur le plan environnemental, dans un contexte où l'accent est de plus en plus mis sur les circuits courts, comme le souligne l'élue écologiste alésienne Béatrice Ladrange. D'autant plus que les abattoirs les plus proches, si Alès venait à fermer ses portes définitivement, se trouveraient à Aubenas (Ardèche), Pézenas (Hérault) ou Tarascon (Bouches-du-Rhône) - un article résumant la situation est à lire en cliquant ici.
"Le temps presse pour porter une solution."
"Avoir un abattoir à Alès n'a pas nécessairement de sens, mais avoir un abattoir au niveau de l'Agglomération d'Alès et des intercommunalités aurait du sens", exprime Béatrice Ladrange. Le tribunal de commerce de Nîmes prononcera sa décision ce mercredi concernant l'avenir de l'abattoir d'Alès et de ses 25 employés, en jeu dans une possible privatisation. Jean-Michel Suau et son groupe plaident ardemment pour que le maire d'Alès, Max Roustan, et surtout le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, prennent en main cette institution.
"Il est bon de rappeler qu'en 2019, la majorité municipale s'est engagée dans une démarche visant à la fermeture de l'abattoir."
Jean-Michel Suau, élu d'opposition à la mairie d'Alès
La solution proposée par l'opposition à la mairie d'Alès, face à la menace de fermeture de l'abattoir, serait donc la "nécessité" d'intégrer l'abattoir au sein de l'Agglomération avant que la décision rendue par la justice mercredi ne soit effective, élargissant ainsi la zone de collecte à l'ensemble du département du Gard. Cette initiative viserait à mettre en place un schéma de financement conjoint avec le pôle métropolitain Nîmes-Alès et le Département. "Au moment de la création de la société d'économie mixte il y a deux ans, c'était le moment tout trouvé pour faire le passage de la ville à l'Agglo, assure l'élue écologiste. C'est très dommage que le virage n'ait pas été pris à ce moment-là, cela nous a privé d'une ouverture sur des financements et un soutien plus large, voire même d'autres collectivités au niveau de l'Ardèche et de la Lozère. Mais ce virage peut être pris maintenant. S'il doit y avoir une modification juridique et réglementaire de l'abattoir, c'est maintenant. D'autant que l'Agglomération en a les moyens."
"Une structure privée prenant en charge l'abattage entraînerait inévitablement la disparition des petits éleveurs, car cela impliquerait des coûts élevés. Ceux qui survivraient seraient contraints d'augmenter leurs prix, ce qui aurait un impact significatif sur notre pouvoir d'achat."
Giovanni Di Francesco, élu du Printemps alésien
Dans un contexte tendu de menace de fermeture de l'abattoir municipal d'Alès, le groupe d'opposition Printemps alésien a donc souligné l'urgence et l'importance de l'élaboration imminente "d'un plan de sauvetage qui prendrait en compte toutes les normes et les réglementations." Pour cela, l'abattoir doit, selon eux, appartenir à l'Agglomération afin d'élargir la zone de collecte.