CHAMBORIGAUD Les dégradations sur la halte ferroviaire agacent le comité de défense des services publics
Ce mardi 3 janvier, des dégradations auraient été commises à la halte ferroviaire de Chamborigaud par des jeunes passagers éjectés du train Nîmes-Clermont-Ferrand. Agacé, le comité de défense des services publics en Hautes Cévennes porte l'affaire devant la presse et attend impatiemment les conclusions de l'enquête.
"Que s'est-il passé dans le train Nîmes-Clermont-Ferrand et à la gare de Chamborigaud mardi 3 janvier à 9h22 ?" Depuis quelques jours, les gendarmes de Génolhac tentent de répondrent à cette question posée par le comité de défense des services publics en Hautes Cévennes. Contacté ce vendredi matin, le commandant de ladite brigade se refuse "pour l'instant" à tout commentaire. "L'enquête est en cours. Il nous manque des éléments pour communiquer des choses qui soient utiles", précise l'adjudant-chef.
La présidente du comité de défense des services publics en Hautes Cévennes veut des réponses. Adjointe au maire de Chamborigaud, Marie-Thérèse Bonnefoy a déjà mené sa propre enquête. "La halte ferroviaire de Chamborigaud a été vandalisée par des individus qui avaient été expulsés du train TER en provenance d'Alès et se rendant à Clermont-Ferrand car ils n'avaient pas de billet", raconte l'élue, qui a bâti sa version des faits sur des témoignages de voisins.
"Ils ont brisé la vitre de la halte, détruit les panneaux d'affichage électronique et ont caillassé des maisons en contrebas avec le ballast prélevé sur la voie. Ils ont abîmé des tuiles sur des toitures et une porte d'habitation", rapporte Marie-Thérèse Bonnefoy. La boîte aux lettres d'un conseiller municipal de la commune aurait également été dégradée. Quelques minutes après les faits, une voisine immédiate a appelé la mairie puis les gendarmes qui se sont rapidement déplacés.
"On ne sait ce qui s'est passé avec les personnes qu'ils ont rencontrées dans les environs de la gare", concède l'adjointe au maire, qui a déposé plainte. On ne refera pas l'histoire, mais la dernière nommée regrette que les contrôleurs du train n'aient "pas fait descendre les perturbateurs à Génolhac où il y a des agents sur place". Alors que les usagers pâtissent désormais de l'absence d'affichage des horaires, le comité de défense des services publics en Hautes Cévennes soulève un certain nombre de questions : "Que sait-on des perturbateurs et vandales ? Quand seront faites les réparations des dégâts ?"
Suspendue à la communication de la gendarmerie de Génolhac qui mène l'enquête, Marie-Thérèse Bonnefoy indique que les auteurs présumés "ne sont pas des gamins", mais "des jeunes entre 18 et 21 ans". L'élue profite de cet incident pour légitimer un peu plus son combat de longue date : la réouverture de la gare de Chamborigaud. "Avec une présence humaine sur place, ça ne serait sûrement pas arrivé", argumente-t-elle. "On aimerait que la gare ouvre à nouveau avec quelqu'un qui donne des billets comme dans une vraie gare. Là c'est un peu triste. Ça ressemble de plus en plus à une gare abandonnée."