Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 04.07.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 1685 fois

LÉGISLATIVES Autour de ses nombreux soutiens, Michel Sala en meeting à Alès

Michel Sala et ses alliés ce mercredi soir.

- Photo Louis Valat

Ce mercredi soir, à quelques jours de la fin de la campagne pour le second tour des législatives anticipées, le Nouveau Front populaire cévenol a mobilisé ses forces autour de la candidature de Michel Sala, député sortant de la cinquième circonscription, en ballotage défavorable après avoir terminé deuxième au premier tour, derrière Alexandre Allegret-Pilot, candidat LR-RN.

Dans ce dernier baroud d'honneur, il s'agissait de clamer fort son soutien total à la candidature de Michel Sala et de sa suppléante Irène Lebeau, maire de Dourbies. Plus de 200 personnes se sont rassemblées dans l’Espace Cazot à Alès, parmi lesquelles figuraient des personnalités politiques, associatives et syndicales du bassin alésien, unies dans leur soutien résolu au député sortant de la cinquième circonscription. Chacun des intervenants a pris la parole pour justifier son soutien à Michel Sala et afficher une ferme unanimité contre le Rassemblement national, représenté au second tour par Alexandre Allegret-Pilot.

« En face de nous, le candidat du Rassemblement national (LR-RN, NDLR), venu de nulle part et qui n’a même pas pris la peine de se rendre dans la circonscription avant le premier débat. Entre-temps, il s’est mis en scène dans une vidéo avec le bruit des cigales en arrière-plan. La manœuvre est grossière, mais je crois qu’il est arrivé à bon port ! »

Michel Sala, candidat dans la cinquième circonscription du Gard, à propos de son adversaire politique de dimanche.

Parmi eux figuraient le conseiller départemental Patrick Malavieille, la co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU du Gard Myriam Vermale, le conseiller régional Régis Bayle, la maire d’Anduze Geneviève Blanc, le maire de Montpezat Jean-Michel Andriuzzi, ainsi qu’Elsa Mas, conseillère municipale de Saint-Jean-du-Gard. Se sont également exprimés le référent départemental de Génération.s Gard Sébastien Espagne, Martine Sagit, secrétaire générale de l’union locale CGT, Giovanni Di Francesco, représentant des communistes alésiens, et Didier Marion, porte-parole de la Confédération paysanne du Gard.

Michel Sala, ce mercredi soir à Alès. • Photo Louis Valat

Chaque intervenant a rappelé l'histoire des Cévennes, insistant sur son passé marqué par des luttes de gauche. Geneviève Blanc, maire d'Anduze, a évoqué avec émotion son propre parcours. Elsa Mas, quant à elle, a déploré avoir été harcelée lors d'une réunion publique récente, non seulement pour ses idées, mais aussi en raison de son sexe. Face à l’argument souvent avancé selon lequel « eux (le RN, NDLR), nous ne les avons jamais essayés », les membres du Front populaire cévenol ont mis en avant leur propre expérience. Régis Bayle, conseiller régional d’Occitanie et président de la communauté de communes du Pays viganais, a souligné que les élus du Rassemblement national ont été mis à l’épreuve depuis des années dans diverses municipalités, collectivités, ainsi qu’aux niveaux régional et départemental. Critiquant l’image flatteuse des élus RN « en costards-cravates », il a ajouté que les premiers résultats de cette mise à l’épreuve, pas forcément à leur avantage, sont désormais visibles et évaluables.

L'appel de Catherine Daufès-Roux

Au cours du meeting, alors que la candidate arrivée troisième à ces élections législatives sur la 5e circonscription, Catherine Daufès-Roux, avait exprimé dans nos colonnes ne pas soutenir le Rassemblement national lors de ce second tour. Elle a pris soin, d'apporter une lettre en soutien à Michel Sala et afficher encore plus clairement sa prise de position : « Face à la poussée du Rassemblement national sortie des urnes, je pense sincèrement que, contrairement à 2022 où mon vote blanc a été suivi par plus de 5000 électeurs, aujourd’hui il est fondamental d’apporter un contre-pouvoir au sein de l’hémicycle, et ce dans un souci d'équilibre des forces en présence. Le RN est un bloc qui aura une puissance certaine. Face au risque, il est impératif que d’autres sensibilités soient fortes. Aussi, mon choix ne se portera pas  sur un vote blanc et me conduira à soutenir le Nouveau Front Populaire, en espérant que nos suffrages les obligent. »

Louis Valat

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