LÉGISLATIVES Candidat sur la 4e circonscription et élu à Alès, Pierre Martin a attendu son heure
Élu à la ville d'Alès depuis 2001 et fidèle à Max Roustan, Pierre Martin se lance à 43 ans dans sa première campagne législative. Investi par sa famille politique, il se présente pour la quatrième circonscription avec une détermination affichée. Faire de la figuration ne l'intéresse pas, il compte bien l'emporter.
Sa fidélité envers la municipalité d'Alès n'est plus à prouver. Aujourd'hui adjoint au maire, chargé du pôle Infrastructures et des Anciens combattants, Pierre Martin est parti du "bas de l'échelle" politique. En effet, l'homme, aujourd'hui âgé de 43 ans, a débuté sa carrière politique en intégrant le tout premier conseil municipal des enfants d'Alès en 1991, alors âgé de neuf ans. Après deux mandats au sein de ce conseil, il a rencontré un certain Max Roustan, qui était à l'époque adjoint avant de devenir maire d'Alès en juin 1995. Cette rencontre marque le début d'une admiration sans faille de Pierre Martin pour son édile, à qui il est resté loyal jusqu'à ce jour.
Un fidèle de Max Roustan
« Tout est parti d'un détail, c'était le seul élu à venir saluer les enfants,» raconte Pierre Martin à propos de ce qui s'apparenterait à un "coup de foudre" politique. C'est d'ailleurs en 1995, année de l'élection de Max Roustan comme maire d'Alès, que Pierre Martin alors adolescent, s'engage activement pour la première fois dans la campagne de l'élu. Il adhère au parti Démocratie libérale, n'hésitant pas à falsifier sa carte de naissance pour ce faire, puis intègre, à seulement vingt ans, le conseil municipal de Max Roustan. Une immense fierté pour Pierre Martin, qui se voit confier la responsabilité des festivités de la ville et des actions pour la jeunesse. Durant son mandat, il initie notamment le Forum des Jeunes, visant à « poursuivre l'engagement après le conseil municipal des jeunes ». Un Forum, qui s'inscrit dans la durée et continue de prospérer grâce à l'implication de Méryl Debierre.
Le parcours de Pierre Martin est marqué par une série de mandats depuis 2001 jusqu'à 2024. Après ce premier mandat mentionné, il est nommé conseiller municipal chargé de l'emploi, puis devient vice-président de l'Agglomération tout en assumant la présidence de la Mission locale. Son quatrième et actuel mandat est dédié aux infrastructures et aux Anciens combattants. Pierre Martin explique ce choix : « Les travaux sont essentiels car il y a un réel intérêt de développement pour la ville, et nous y travaillons en étroite collaboration avec Max Roustan et Christophe Rivenq. Quant aux Anciens combattants, nous traversons actuellement une phase de transition où malheureusement leur nombre diminue. Pour préserver la mémoire, il est crucial de former et de trouver ceux qui continueront à transmettre, car si nous oublions, nous sommes condamnés à revivre. »
Lancé dans le grand bain par les siens
L'ancrage local, le travail de terrain et la proximité avec les citoyens semblent constituer pour Pierre Martin les fondements de son engagement politique. « Je ne joue pas un rôle en politique, c'est intrinsèquement moi. Si on essaie d'être ce que l'on n'est pas, cela ne fonctionne pas », explique-t-il au sujet de son engagement. Après vingt-trois années de service, Pierre Martin se présente pour la première fois aux élections législatives, un pas envisagé depuis 2022. À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier, il a été désigné par son parti, Les Républicains, pour représenter la quatrième circonscription. Il se distingue des Ciottistes qui ont rallié le RN, comme il tient à le préciser pour éviter toute confusion.
« Dimanche soir, le moment est rapidement venu où la question ne s'est même pas posée, c'était une évidence, explique Pierre Martin sur son choix de se porter candidat. Max Roustan et Christophe Rivenq m'ont directement sollicité en me disant : 'Nous ne pouvons pas laisser cette circonscription sans un candidat enraciné localement. Nous souhaitons que ce soit toi, avec ton expérience et ta connaissance du terrain.' J'ai pris quelques instants pour réfléchir, je l'avoue (rires), puis j'ai accepté. On ne pouvait pas laisser les choses se faire ainsi, et c'était le moment opportun pour moi d'y aller. Quand le train arrive à quai, il y a deux options, et pour ma part, je souhaite le conduire. »
Toujours président délégué de la Mission locale d'Alès, premier vice-président de l'association régionale et membre du bureau de l'association nationale de la Mission locale qui gère les 437 structures réparties sur tout le territoire, Pierre Martin est également chargé de négocier les conventions collectives et les accords avec le gouvernement, comme récemment sur la loi sur le plein emploi.
« Aujourd'hui déjà, j'exerce cette notion de relation nationale et locale au sein de la Mission locale. C'est là que je constate que l'action peut être efficace en faisant remonter les problématiques de terrain, avec des interlocuteurs, sans faire de politique politicienne, mais avec pour seul objectif le bon sens et le concret. Il s'agit de permettre aux gens de fonctionner et d'éviter de les encombrer avec des textes qui ne sont pas adaptés à la réalité », confie-t-il sur son expérience nationale, faisant référence à la fonction de député.
Malgré ses expériences et ses actions menées sur l'ensemble de la circonscription en tant que délégué des Républicains dans cette zone géographique, il n'en reste pas moins que c'est la première fois que l'élu d'Alès se présente à une élection nationale de cette envergure, dans un contexte d'autant plus particulier. Après la défaite aux élections européennes et un score national de 7,24% avec six sièges obtenus, le parti des Républicains est en difficulté. Alors que quelques membres du parti, bien que minoritaires, souhaitent s'allier au Rassemblement national, grand vainqueur des Européennes et favori pour ces législatives anticipées, d'autres Républicains se résignent à ne pas trahir leurs valeurs et s'impliquent plus que jamais au nom du parti, comme c'est le cas de Pierre Martin.
"Nous risquons de nous retrouver avec potentiellement un gouvernement qui ne pourrait faire que du mal et rejeter les uns contre les autres. Ce n'est pas ma vision de la France, ni de la politique et je pense que nous avons une capacité de remettre en avant le bon sens, à réapprendre à discuter."
Pierre Martin, candidat LR sur la 4e circonscription
Le dernier nommé souhaite porter sur le plan national et local, en tant que député, sa vision d'une France plus forte et plus unie. Pour Pierre Martin, les élections européennes sont souvent mal interprétées en France et servent souvent de moyen d'exprimer un mécontentement. À l'approche de ces nouvelles élections législatives, il estime que rien n'est encore décidé et rejette l'idée de se présenter simplement pour marquer le coup ou « simplement faire du témoignage ». « Les Républicains sont un parti de gouvernement, compétent en gestion », et voient en cela une opportunité à saisir sur le plan national, mais aussi local. Les candidats, selon lui, ne sont pas confiants quant à l'issue du scrutin, en particulier dans la 4e circonscription, où l'incertitude plane. (Un débat entre les candidats de la 4e circonscription est à suivre ce lundi soir sur l'émission Le Club Objectif Gard à 17h45)
Pouvoir d'achat, axes routiers, santé, éducation... quelques lignes du programme de Pierre Martin
Le candidat insiste sur la nécessité d'agir rapidement pour améliorer le pouvoir d'achat des "Français qui travaillent". Pierre Martin propose ainsi une baisse significative des cotisations sociales salariales, estimant qu'une réduction de 10% pourrait avoir un impact notable sur les salaires modestes, leur permettant ainsi de mieux vivre au quotidien. Sur le front de l'énergie, il critique la part élevée des taxes sur les factures d'EDF, entre autres, appelant à des actions concrètes à tous les niveaux pour alléger cette charge. En matière de santé, il cite l'exemple des États généraux de la santé à Alès, soulignant leur efficacité pour identifier les problèmes locaux et y apporter des solutions adaptées. Il déplore également le manque de médecins sur le territoire et prône une approche concertée avec le corps médical pour attirer davantage de professionnels.
"Je suis le seul candidat de droite indépendante sur la circonscription, le RN essaie de récupérer un peu des uns, des autres, le gros bloc de la gauche s'est allié avec quelque chose d'encore inimaginable il y a quelques jours, ils sont les meilleurs amis du monde, et je ne parle pas de la majorité présidentielle qui aujourd'hui a fait preuve de son incapacité à diriger et nous fait croire qu'aujourd'hui cela va changer, mais ça fait sept ans, il était temps de s'y mettre."
Pierre Martin, candidat LR sur la 4e circonscription
Quant aux infrastructures routières, il critique le retard dans la réalisation de la 2x2 voies vers l'autoroute, rappelant que « le dernier à s'être engagé sur le sujet fut Max Roustan » et soulignant leur importance pour la mobilité, l'emploi et le développement local. Il estime que ces projets doivent relever de la responsabilité des pouvoirs publics, tout comme le développement du télétravail qui nécessite une connectivité adéquate. Il plaide pour une amélioration de l'offre de formation post-bac sur le territoire, en mettant l'accent sur l'importance de placer l'élève au centre du débat éducatif, en tenant compte de la diversité des modes d'apprentissage. Enfin, sur le développement durable, il explique : « La production d'énergie la plus verte aujourd'hui reste la production nucléaire, avec un double intérêt : le respect de l'environnement et la réduction de la dépendance énergétique. »
Le suppléant
Pierre Martin a désigné le spiripontain pilote dans le nucléaire, Claude Deloye, comme son suppléant.