Publié il y a 3 jours - Mise à jour le 26.03.2025 - Louise Gal - 2 min  - vu 142 fois

ARLES Bourse du travail : "Je reviendrai autant de fois que nécessaire pour la défendre", déclare Sophie Binet

Sophie Binet dans la Bourse du travail à Arles.

- Louise Gal

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, était à Arles mardi 25 mars dans le cadre du conflit autour de la Bourse du travail, qui oppose la municipalité et l'union locale CGT d'Arles, ainsi que pour un meeting intersyndical sur la réforme des retraites.

"Ce n’est pas seulement une question de locaux qui se joue ici, c’est une question d’intérêt général et d’utilité publique", martèle Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, présente à Arles mardi 25 mars pour apporter son soutien à l'union locale CGT d'Arles dans le cadre du conflit autour de la Bourse du travail, qui l'oppose à la municipalité qui souhaite y implanter l'Office de tourisme de la ville. "Nous avons 400 m2 que nous utilisons en toute autonomie. C’est indispensable pour les libertés syndicales que nous puissions décider, sans avoir besoin de l’autorisation de personne, des réunions que nous souhaitons organiser, des formations que nous souhaitons faire et des initiatives que nous souhaitons prendre", explique-t-elle. Elle dénonce une proposition de relogement qu'elle juge "inacceptable", avec "trois bureaux, d’un total de 33 m2, dont deux sont sans fenêtre, ce qui est d’ailleurs interdit dans le code du travail..."

Sophie Binet dans la Bourse du travail à Arles. • Louise Gal

Sophie Binet rappelle par ailleurs l'utilité d'une bourse du travail. "Ici, chaque année, nous recevons des centaines de salariés pour les défendre individuellement, ou pour les aider à s’organiser dans leurs entreprises et à créer un syndicat", indique-t-elle avant de faire un lien avec l'actualité nationale et internationale. "Si on fragilise aujourd’hui la CGT, cela veut dire qu’on fragilise notre démocratie toute entière. Dans tous les moments d’histoire que la France a rencontrés, elle était bien contente d’avoir une CGT solide"indique-t-elle, en soulignant la montée de l'extrême droite en France. "On fête cette année nos 130 ans, cela fait 125 ans qu’on est ici, le seul qui a expulsé la cgt de ses locaux c’est Pétain. On appelle le maire à revenir à la raison et à comprendre que dans le moment qu’on traverse aujourd’hui, sa responsabilité de maire et de républicain, c’est de conforter les libertés syndicales et de ne surtout pas céder aux sirènes de l’extrême droite."

De nombreux militants étaient rassemblés devant la Bourse du travail. • Louise Gal

La secrétaire générale de la CGT prend également l'exemple de la Bourse du travail d'Alès qui vient d'être rénovée "grâce à l'appui du maire qui est à peu près de la même couleur politique que le maire d'Arles" et évoque également la CCI du Pays d'Arles. "Elle est payée par des fonds publics, le parallèle doit être respecté.On ne lâchera pas jusqu'à ce que la Bourse du travail soit confortée. J'aime beaucoup la ville d'Arles, je reviendrai autant de fois que nécessaire pour la défendre aux côtés des syndicats de l'union locale et du département qui sont très mobilisés et qui continueront à l'être. "Pour le moment, la CGT a reçu il y a une dizaine de jours une demande d'expulsion de la Bourse du travail. Patrick de Carolis rétorque que "la CGT ne quitte pas la Bourse du travail, qu'elle est simplement déplacée dans une autre aile du même bâtiment." Il estime que "Sophie Binet défend les intérêts de la CGT", tandis qu'il "défend ceux des Arlésiens". 

Louise Gal

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