Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 01.04.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 573 fois

UZÈS « Il ne faut pas désespérer » : les socialistes veulent croire en la surprise Anne Hidalgo

Hier soir, lors de la réunion publique du PS à Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est peu dire que la campagne de la candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle Anne Hidalgo est compliquée. 

À la traîne dans les sondages, donnée autour de 2 %, parfois même plus bas, Anne Hidalgo a du mal à se faire entendre et à parler de son programme. Un programme qui contient « trois grandes ambitions, la justice sociale, la justice écologique et la défense et la promotion de la République », rappelle Pierre Jaumain lors de la réunion publique organisée jeudi soir à Uzès, qui a rassemblé une quarantaine de personnes, dont quelques élus et l’ancien député William Dumas. 

Une réunion publique axée autour des problématiques agricoles, mais qui a tourné à la séance de méthode Coué pour motiver les militants. Le sénateur Denis Bouad, en verve, rappellera d’abord que la situation actuelle ressemblait à celle de 1965, élection où le candidat socialiste d’alors, Gaston Defferre, avait fait 5 %. « Mais il ne faut pas désespérer, on a su surmonter les choses en 1972 pour arriver au pouvoir en 1981 », avance l’Uzégeois. 

Et Denis Bouad de s’en prendre à l’organisation, en 2017, de primaires à gauche, « suicidaire », pour tenter d’expliquer pourquoi le PS se retrouve à se demander si sa candidate sera remboursée de ses frais de campagne. En tout cas dans les sondages, auxquels « j’ai du mal à y croire », soufflera Denis Bouad, rejoint par le conseiller régional et président de la CCPU Fabrice Verdier, avec un argument mathématique. En résumé : les estimations des sondages seraient impossibles car rien qu’avec le nombre de voix au premier tour de Carole Delga aux régionales de l’année dernière, et en reprenant les voix des autres régions restées dans le giron socialiste, Anne Hidalgo serait largement plus haute. 

Certes, mais depuis, il y a eu un nouvel exode de grands noms du PS. « Mes camarades socialistes, il y en a certains qui savonnent la planche, certains qui partent, à qui on devrait rendre leurs sous, pour ne plus rien leur devoir », gronde Denis Bouad, avant de citer les Guigou, Touraine et Rebsamen, tous partis avec armes et bagages chez Emmanuel Macron récemment. 

Bref, au niveau national, les choses sont compliquées. Moins en local, rappelleront Denis Bouad et Fabrice Verdier. Avec une composante inexistante au niveau national, l’union avec, entre autres, les communistes. « On peut recommencer sur les législatives », affirme le sénateur. C’est d’ailleurs le vrai objectif : « on ne va pas gagner la présidentielle, mais le score d’Anne Hidalgo a de l’importance pour nos candidats aux législatives », avance Fabrice Verdier. De fait, un score plus élevé, les 6 % de Benoît Hamon en 2017 paraissant désormais un objectif plutôt désirable, donnerait un petit élan aux candidats. 

Aussi pour « éviter la curée dans laquelle nous invite le candidat favori », ajoute le président de la CCPU, avec la réforme des retraites notamment, et instaurer un rapport de force. Pour ce faire, les socialistes misent sur « un programme d’une gauche réaliste et ambitieuse », ajoute-t-il. 

Sur l’agriculture, objet initial d’une réunion finalement plus politique, la candidate PS veut mettre l’accent sur la formation des jeunes agriculteurs, mettre en place un outil de gestion du foncier pour favoriser les installations, ou encore aller vers plus de bio, énumèrera Denis Bouad, histoire de parler aussi du programme. Ce ne sera pas de trop pour espérer chercher des voix. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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