Vincent Martin, exploitant agricole depuis 2006 à Jonquières-Saint-Vincent, présentera ses premières fraises lors du marché hebdomadaire du village, ce samedi 4 mars. Un événement ! "Les gens en ont marre de manger des bananes et des oranges", s'amuse le Jonquièrois âgé de 43 ans. La mise sur étal de ce premier fruit rouge marque aussi, dans la conscience collective, l'arrivée du printemps et de Pâques. "Pour moi, c'est une fête, mais c'est aussi un casse-tête parce qu'il faut avoir assez de fraises pour tout le monde."

30 000 plants pour une production totale de 8 tonnes

Sur les 40 hectares de son exploitation où sont également plantés des vignes, des cerisiers, des abricotiers et des oliviers, Vincent Martin consacre un demi-hectare aux fraises cultivées en sol et sous serres. Ce qui représente un peu moins de 30 000 plants pour une production totale de 8 tonnes tout au long de la saison. Si l'agriculteur a démarré par de la garriguette, il s'est petit à petit tourné vers la Cléry, "une variété plus productive". Mais aussi plus robuste que sa cousine. Un point d'autant plus important que depuis cinq ans, Vincent utilise des traitements sans produits chimiques, avec des extraits d'huiles essentielles, de sels minéraux, du fer brut ou du soufre. "Avec la garriguette, je ne peux pas utiliser ces traitements, elle est trop fragile", précise-t-il.

Ce qui n'exclut pas la délicatesse au moment de la cueillette. "Il ne faut pas la serrer quand on la ramasse, mais l'attrapper par le pédoncule, tourner légérement pour casser la tige et la poser tranquillement dans la barquette." La pointe vers le haut si on y pense, "c'est quand même plus joli", de l'avis du papa de Vincent, Robert Martin. Ces premières fraises seront présentées sur le marché de Jonquières-Saint-Vincent ce samedi 4 mars.

Vous pourrez également retrouver cette production locale dans les Halles de Nîmes, ainsi que chez des primeurs de Manduel, Bouillargues, Caissargues etc. Quant au prix, il faut compter entre 12 et 13€ le kilo. "Un prix assez élevé, concède l'agriculteur, d'une part parce que ce sont les premières, mais aussi parce que l'engrais a pris 100%, les produits de traitements 50%. Nous sommes obligés de le répercuter un petit peu sur nos prix."