Publié il y a 1 an - Mise à jour le 22.08.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 468 fois

ÉTÉ 63 De la démoustication au naufrage de Curro Romero... ça pique !

Colonie de vacances Coeurs Vaillants Concoules (Photo Archives municipales fonds Hervé Collignon 1956)

Chaque mardi, jusqu’à la fin du mois d’août, nous revenons sur l’actualité gardoise de l’été 1963. Il y a 60 ans, des Cévennes à la Méditerranée, les vacances estivales ont été marquées par de nombreux évènements, petits ou grands, drôles ou dramatiques mais qui restent gravés dans les mémoires de certains d’entre nous. Vous retrouverez peut-être des moments de votre vie avec ce bond en arrière de six décennies.

Colonie de vacances Coeurs Vaillants Concoules (Photo Archives municipales fonds Hervé Collignon 1956)

Retour à la colonie du Bois de Bertrand (21 août)

À Concoules, la colonie du Bois de Bertrand et des Cœurs Vaillants de Saint François prouvaient que la foi peut transformer la montagne. « Lundi, nous vous avons emmené avec nous, à la journée des parents, de la colonie des Cœurs Vaillants de Saint François. Là se bornait notre ambition mais une fois là-haut, nous avons appris tant de choses que nous avons décidé de rester à Concoules un jour de plus et de vous faire découvrir une belle réalisation qui va se traduire par une belle histoire », pouvait-on lire le 21 août dans le journal. Visite complète de la colo et explication des travaux entrepris et qui ont bouleversé le confort, maigre mais efficient, des jeunes car en dix ans les pitchounets viennent en nombre aux Bois de Bertrand.

Une marina en préparation, à sec, il ne manque plus que l'eau ici à Port-Camargue (Photo Hervé Collignon Archives municipales de Nîmes).

Opération anti-moustiques (22 août)

« L'opération anti-moustiques va commencer dans nos régions. La première phase de cette vaste lutte comportera une étude minutieuse du sol et un inventaire des points d'eau », lit-on en titraille du grand article du jour. C’est ici que l’on se rend compte des projets d’aménagement du territoire et surtout de son littoral ! L’inventaire des eaux stagnantes devait être fait tout comme le fait d’assurer la protection du poisson, du gibier et des végétaux sur la zone à traiter. La zone ? On parle alors de quelque 100 km de côte sur une profondeur de 20 à 40 km, parfois même à jusqu’à 70 km dans les terres ! Mais tout ça, c’est du passé... Les moustiques tigres n’étaient pas encore arrivés.

Anthony Quinn à Montfrin pour 90 secondes dans un film (25 août)

Les cinéastes se sont emparés du village de Montfrin à quelques kilomètres de Nîmes. Ils sont venus tourner une séquence de « Et vint le jour de la vengeance », film qui rappelle un épisode de la guerre civile espagnole. Anthony Quinn, qui y tient le rôle du capitaine Viñolas, tourne alors en compagnie de Luiz de Villalonga, Gregory Peck, Christian Marquand et Raymond Pellegrin. Montfrin est peuplé de la guardias civiles, du jamais vu dans le coin ! Pourquoi Montfrin ? Parce qu’il y fait beau, que les arènes rappellent celle d’un pueblo espagnol (on a même repeint les planches). La scène filmée à Montfrin dure 90 secondes. Le choix du cheval de l’acteur fut difficile et les trois paquets de cigarettes que devait fumer Quinn, à l’espagnole, ont dû lui paraître fort étranges !

Photo d'illustration dans les arènes avec Juan " Calero " lors d'une novillada de la Cape d'or (Photo Archives municipales de Nîmes Fondns Hervé Collignon).

Du très grand Curro Romero pour la corrida (26 août)

À Nîmes, devant un lot splendide de Domecq : ovation et bronca pour Segura, « désastre à tous les deux » pour un certain Curro Romero et une oreille ainsi qu’une grande ovation pour le jeune Palmeno. Cette troisième corrida du mois d’août, oui, troisième. Le moment fort, comme quand Morante torée aujourd’hui, c’est Curro Romero qui le procure par sa non-envie d’être là et de toréer à Nîmes. 

L'ancien marché aux bestiaux en pleine action... (Photo Archives municipales fonds Hervé Collignon).

3 000 moutons abattus et un Marché Gare en pleine bourre (26 août)

Le rayonnement du complexe de St-Césaire était à l’ordre du jour. Là-bas, 3 012 moutons en provenance de la Haute-Vienne (mais natifs de Hongrie) furent abattus en dix jours pour Marseille et Cannes ! On oublierait presque le millier d’agneaux… L’activité du Marché Gare et de son abattoir semble battre son plein dès sa création, confortant les politiques de l’époque dans le bon état d’esprit. D’autres ovins devaient quant à eux arriver de Hollande pour satisfaire la forte demande des consommateurs. Les agneaux, au nombre d’un millier, étaient eux aussi en nombre insuffisant !

Colonie de vacances Coeurs Vaillants Concoules (Photo Archives municipales fonds Hervé Collignon 1956)

Anthony Maurin

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