Publié il y a 1 an - Mise à jour le 06.12.2022 - Coralie Mollaret  - 2 min  - vu 852 fois

EXPRESSO Ce que cache la bonne santé financière du Département

Hier matin, en réunion de majorité au Département, les élus ont enregistré une hausse de recettes d'environ 30 M€ pour 2023. Des recettes toutefois fragiles, soumises aux aléas nationaux et internationaux.

Ce qu’il s’est passé pendant la crise sanitaire ou, plus récemment, avec la guerre en Ukraine a des répercutions directes sur notre quotidien. Cette désormais évidence s’illustre une nouvelle fois avec l’évolution des finances du conseil départemental. Ce lundi matin, les élus se sont retrouvés au cinquième étage de la collectivité pour préparer le budget 2023. L'exercice étant soumis au vote le 6 janvier.

Des recettes en hausse mais...  

Bonne nouvelle pour les Gardois : les recettes fiscales sont en hausse de plus de 30 M€ ! « Pour être honnête, ça en a surpris plus d’un », commente un conseiller départemental, espérant que ces bons résultats profitent aux actions en matière de social, routes ou tourisme. Gare toutefois à ne pas crier victoire trop vite. Dans le détail, cette hausse trouve ses origines dans plusieurs taxes, qui varient selon le contexte national et international. 

Sur ces 30 M€, les droits de mutation représentent 10 M€ et 9 M€ et correspondent à la fraction de TVA, qui compense la perte de la taxe foncière. En clair : « La hausse des recettes est fragile. Elle dépend des ventes immobilières et de la consommation », alerte un autre élu, moins enthousiaste que le premier.

Depuis la suppression de la taxe foncière - dernier levier fiscal des Départements -, « les conseillers départementaux se doivent d'être encore plus vigilants. Aujourd’hui, les taux d’intérêt remontent. Il y aura donc moins de transactions immobilières et donc moins de taxes ». Idem pour les recettes de la TVA liées à la consommation des ménages : « Avec la crise en Ukraine, on peut entrer dans un contexte de récession », poursuit l’élu.

En clair, « les plus 30 M€ en 2023 pourraient se transformer en moins 30 M€ en 2024. D’où l’intérêt d’être vigilants », poursuit cet édile, qui n’est pas sans savoir que les mairies et communautés de communes regardent avec gourmandise les finances du conseil départemental. D’ailleurs, l’an prochain, les aides de l’État devraient baisser, elles, d’environ un million d’euros.

Coralie Mollaret

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