Publié il y a 2 h - Mise à jour le 25.11.2024 - Norman Jardin - 4 min  - vu 97 fois

FAIT DU SOIR Le label "Cité éducative" s’élargit à Nîmes-Est

La convention a été signée ce lundi matin au collège Jules-Verne.

- Photo : Norman Jardin.

Les quartiers du Chemin-Bas d’Avignon, du Clos d’Orville et du Mas de Mingue rejoignent Pissevin et Valdegour dans le label « Cité éducative ». Le dispositif concerne désormais 24 écoles, quatre collèges et deux lycées, soit environ 8 000 jeunes.

Les Cités éducatives visent à intensifier les prises en charges éducatives des enfants et des jeunes de jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Elles consistent une alliance des acteurs éducatifs dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : parents, services de l'État, des collectivités, associations et habitants.

« Cette convention officialise ce que nous faisons au quotidien. Notre but est la réussite des enfants, mais aussi leur bien-être » explique Éric Pascal, le chef d’établissement du collège Jules-Verne, qui pilote le dispositif nîmois.

« Cité éducative » a été reconduit en 2024 sur le quartier prioritaire de la Ville (QPV) Pissevin Valdegour. De plus, la concertation engagée par les services de l'État, de l'Éducation nationale et de la ville de Nîmes ont permis de valider l'extension de la cité éducative aux QPV du Chemin bas d'Avignon/Clos d'Orville et du Mas de Mingue. Dans le cadre de cette Cité éducative. Les trois cosignataires ont pris des engagements pour apporter des financements supplémentaires à l'action qu'ils conduisent déjà au bénéfice des jeunes de ces quartiers.

Les valeurs de la République ne sont pas une injonction, mais une main tendue

Jérôme Bonet, le Préfet de Gard.

Pour les trois prochaines années, la préfecture du Gard mobilisera 750 000 euros, la ville de Nîmes 75 000 euros et l'Éducation nationale 45 000 euros. Le Conseil départemental du Gard 10 000 euros. Le dispositif concerne désormais 24 écoles, quatre collèges et deux lycées, soit environs 8 000 jeunes.

« Nîmes a été un des premiers territoires labellisés. L’objectif est aussi de tester et d'expérimenter. Les valeurs de la République ne sont pas une injonction, mais une main tendue » a rappelé Jérôme Bonnet, le préfet du Gard.

Trois grands objectifs guident l'ambition des cités éducatives sur le terrain, qui se traduisent par de très nombreuses actions pour :

• Conforter le rôle de l'école : là où elle est particulièrement attendue, l'École doit être plus attractive et rayonnante sur son environnement.

• Promouvoir la continuité éducative : la continuité éducative doit être organisée autour de l'école, afin de construire un lien continu avec les parents et les autres adultes contribuant à la réussite dès le plus jeune âge et dans le périscolaire.

• Ouvrir le champ des possibles : les enfants et les jeunes doivent trouver, dans leur environnement, les clés de l'émancipation. Les partenaires visent ici à multiplier les opportunités d'ouverture et de mobilité sur le monde extérieur.

« La nouvelle convention, renouvelle cette singée il y a quatre ans et elle exprime notre ambition pour les enfants et les jeunes. Rien ne sera possible sans le soutien du personnel de l’éducation » souligne Sophie Béjean, la Rectrice de la région académique Occitanie, Rectrice de l'académie de Montpellier, Chancelière des universités.

La ville fait de l’amélioration de la vie des élèves une priorité. Quinze des vingt-trois établissements ont été reconstruits depuis 2001

Véronique Gardeur-Bancel, la déléguée à l’Éducation et à la Réussite Educative à la ville de Nîmes

Les partenaires ont coconstruit un projet local de renforcement des coopérations des acteurs, un plan d'action et un plan de financement partagé pour les trois prochaines années. Le projet de la cité éducative de Nîmes s'articulera autour de six axes :

• Favoriser le développement langagier des plus jeunes

• Promouvoir la santé mentale

• Diffuser les valeurs de la République et la citoyenneté

• Renforcer les aller vers pour inscrire les jeunes dans une pratique sportive régulière

• Améliorer l'orientation et l'insertion socio-professionnelle des adolescents et jeunes adultes

• Faire de la cité éducative l'outil de synthèse et de renforcement de l'action partenariale au bénéfice des jeunes vivant en QPV.

La ville de Nîmes portera un projet de lutte contre le déterminisme social à travers le renforcement du langage et de la lecture, préalables à la poursuite d'une d'études dans le supérieur. La collectivité mobilisera 25 000 euros sur ce projet en 2024 puis 25 000 euros en 2025. Un porteur soutiendra un projet visant au renforcement des compétences psychosociales par la formation des personnels communaux et de l'éducation nationale à la technique d'écoute en lien avec le programme de développement affectif et social « PRO-DAS ».

L'État a provisionné la somme de 50 000 euros pour ce projet. Véronique Gardeur-Bancel, la déléguée à l’Éducation et à la Réussite Éducative à la ville de Nîmes, a tenu à rappeler l’investissement de la municipalité : « La ville fait de l’amélioration de la vie des élèves une priorité. Quinze des vingt-trois établissements ont été reconstruits depuis 2001 ».

La maison des adolescents du Gard proposera une valorisation des actions existantes en faveur de la promotion de la santé mentale des jeunes. Des sessions de formation « Premiers Secours en Santé Mentale » seront données aux associations QPV, bénévoles et parents. L'État versera la somme de 25 000 euros pour ce projet en 2025.

Un rallye citoyen dans les quatre collèges du dispositif

La délégation militaire départementale organisera, dans chacun des quatre collèges du ressort de la cité éducative, un rallye citoyen qui amènera l'ensemble des élèves de troisième à travailler en équipe autour de défis relatifs à la citoyenneté et aux valeurs de la République. L'État a attribué la somme de 40 000 euros pour l'organisation de cette action.

L'UFOLEP organisera une coordination visant d'une part à faire un état de lieux de l'ensemble des activités sportives et socio-sportives à destination des jeunes vivant en QPV et d'autre part à construire des outils innovants permettant au maximum de jeunes de s'inscrire dans une pratique régulière. L'État a accordé un financement de 40 000 euros pour cette action.

Face Gard proposera un projet ayant vocation à lever les freins, identifier des parcours et consolider le travail d'orientation pour les 16-25 ans. Une attention particulière sera portée sur des actions au bénéfice des jeunes filles et des actions de sensibilisation seront réalisées dès la classe de cinquième. Une consolidation du « parcours avenir » proposé dans les collèges sera apportée. L'État a accordé la somme de 25 000 euros pour ce projet.

Enfin le dernier axe a pour objectif de faire de la cité éducative l'outil de synthèse et de renforcement de l'action partenariale au bénéfice des jeunes vivant en QPV. La cheffe de projet de la cité éducative aura pour mission principale de travailler à une articulation la meilleure possible de l'ensemble des dispositifs mis en œuvre par les partenaires publics au bénéfice des jeunes des quartiers prioritaires nîmois (programme de réussite éducative, contrats locaux d'accompagnement à la scolarité, etc.)

Norman Jardin

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