GARD Insee : près de 30% de diminution des cambriolages de logements entre 2016 et 2022
En 2022, en France, 211 400 cambriolages ou tentatives de cambriolage de logements ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie nationales, selon l'INSEE. Cela représente en moyenne 5,8 infractions pour 1 000 logements. Dans le Gard, le taux est légèrement plus élevé, à 6 pour 1 000 logements.
"Ce taux d'infraction est plus élevé dans les communes les plus densément peuplées, puis dans celles où les niveaux de vie sont les plus hauts", relève l'INSEE. Dans une moindre mesure, il est aussi plus élevé dans celles situées dans des intercommunalités à fortes inégalités de revenus.
Le degré de densité des communes est un facteur explicatif significatif. Les cambriolages sont ainsi plus fréquents dans les départements comprenant les plus grandes agglomérations. C’est le cas notamment des départements de l’Île-de-France, de ceux de la vallée du Rhône, du pourtour méditerranéen, ainsi que les départements du Nord, de la Loire-Atlantique, de la Gironde, de la Haute-Garonne et de La Réunion. À l’opposé, les 14 700 communes dans lesquelles aucun cambriolage n’a été enregistré en 2022 sont moins peuplées (320 habitants en moyenne) et 99 % d’entre elles sont rurales.
Des taux de cambriolages plus élevés dans les communes où les niveaux de vie sont hauts
D’une manière générale, plus les habitants d’une commune ont un niveau de vie élevé, plus le taux de cambriolages et de tentatives de cambriolage y est élevé. Ceci s’explique en partie par la densité des communes, les ménages les plus pauvres étant concentrés dans les communes les plus densément peuplées, lesquelles ont des taux de cambriolages en général plus élevés.
C’est le cas particulièrement des communes des banlieues du nord-est de Paris, des grandes villes du pourtour méditerranéen (Perpignan, Nîmes, Montpellier, Marseille), ou encore de la vallée du Rhône (Lyon, Villeurbanne ou Saint-Étienne). De plus, ces communes ayant les plus bas niveaux de vie médians se situent dans des intercommunalités (établissements publics de coopération intercommunale - EPCI) au sein desquelles les écarts de revenus sont marqués. Or, les taux de cambriolages augmentent avec les inégalités de revenu.
Moins de cambriolages de logements depuis la crise sanitaire sur une majeure partie du territoire
La baisse du nombre de cambriolages enregistrés entre 2016 et 2022 n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire. Le nombre de cambriolages enregistrés diminue fortement entre 2016 et 2022 en Guadeloupe (-61 %), en Corse (-47 %) et en Occitanie (-34 %). La baisse est plus modérée en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-9 %) et en Île-de-France (-7 %). En Nouvelle-Aquitaine, le nombre de cambriolages enregistrés en 2022 est pratiquement égal à celui de 2016.
À l’opposé, il augmente dans les Pays de la Loire (+10 %) et en Bretagne (+18 %). Au total, le nombre de cambriolages en 2022 ne retrouve ou ne dépasse son niveau d’avant-crise que dans une vingtaine de départements, principalement dans l’ouest de la France. En ce qui concerne le Gard, entre 2016 et 2022, la baisse est de -27,6%, soit 982 cambriolages en moins en valeur absolue.