Publié il y a 28 jours - Mise à jour le 13.08.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 352 fois

GARD Le vin, comment faire pour continuer ?

(Photo d'illustration Anthony Maurin)

Quatre objectifs pour que le vin gardois demeure une richesse locale

Christel Guiraud, Denis Verdier, Christophe Aguilar des Vins IGP du Gard (Photo Anthony Maurin)
Christel Guiraud, Denis Verdier, Christophe Aguilar des Vins IGP du Gard (Photo Anthony Maurin)

On le voit depuis quelques années déjà, la consommation de vin diminue, baisse, chute. Fait sociétal aux causes diverses et variées, le Gard est pris dans une dynamique négative qu’il faut amortir.

Pour essayer de s’en sortir tout en conservant les vignes implantées sur notre territoire qui par ailleurs est aussi entretenu par les agriculteurs qui sont vignerons, pas facile… Pas facile parce que le monde bouge vite, que les normes évoluent encore plus rapidement et que le consommateur n’est plus éduqué à la consommation du nectar de la terre.

Les vins IGP du Gard proposent ainsi quatre grands projets qui visent à améliorer la situation. La désalcoolisation, l’élargissement de l’IGP en Cévennes, innover et opter pour des cépages plaisants et, pour finir, accentuer le travail autour de la marque des Bullicieuses.

(Photo d'illustration Anthony Maurin)

Premier point. Afin de répondre aux évolutions des tendances de consommation de vin en France et à l'étranger, les IGP du Gard ont décidé d'intégrer la désalcoolisation des vins dans leurs cahiers des charges, limitant le taux d'alcool à 6°.

La désalcoolisation est un processus technique complexe qui permet de réduire la teneur en alcool d'un vin déjà élaboré, donnant naissance à des vins désalcoolisés. La nouvelle règlementation européenne autorise la production de vins sans IG jusqu'à 0,5° et ouvre la possibilité aux vins IGP, sous réserve de modification de leur cahier des charges, de désalcooliser les vins jusqu'à 6°.

Ces nouveaux produits ciblent principalement une clientèle peu familiarisée avec l'univers viticole, en quête de produits plus légers. Ce sont des produits pour conquérir de nouveaux consommateurs !

IGP Cévennes, une appellation qui a le vent en poupe (Photo Anthony Maurin).

À titre d'exemple, dans le Gard, Jean-Marc Floutier, du Domaine du Grand Chemin, a initié une gamme de vins désalcoolisés déclinée en deux couleurs, ainsi qu'une cuvée pétillante, tous présentant un taux d'alcool de 6,5 %.

Deuxième point. L’largissement de l'aire de production IGP Cévennes sur les cantons cévenols lozériens historiquement producteurs de Vins. Pour cela il faudra intégrer des producteurs de vin « Cévenols » et devenir réellement représentatif. Il faudra échanger sur des pratiques techniques et étudier l'encépagement des parcelles lozériennes. Enfin, valoriser collectivement ce territoire remarquable semble nécessaire.

Troisième point. Le collectif reconnu groupement d'intérêt économique et environnemental abeilles, arbres, rivières des Cévennes, testeur de nouvelles pratiques agro-environnementales élabore son nouveau plan d'action. De 2024 à 2026, il travaillera sur cinq missions : produire des références technico-économiques agricoles adaptées au changement climatique dans les Cévennes, protéger la biodiversité, travailler sur la valorisation économique, accompagner les vignerons et communiquer.

Le bien joli vin à bulles et la marque Bullicieuses débarquent dans le Gard (Photo Anthony Maurin).

Le projet « Treilles et Terrasses : des vignes en rupture » porté, par le Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles et l'IGP Cévennes, a été retenu pour un appel à projets de la Fondation Carasso Daniel&Nina qui a décidé d'allouer 50 000 euros au projet. Il se déroulera de 2024 à 2027 et vise à étudier les cépages historiques des Cévennes, la culture en treille, mettre en place et suivre des parcelles de vignes de cépages non-inscrits au catalogue et réaliser des micro-vinifications.

Le syndicat des Vins IGP Cévennes a demandé à la Direction Générale de l'Agriculture de la Commission Européenne une lecture officielle du texte de loi de l'OCM Vin. Il est possible de produire des boissons fermentées à partir des six variétés de raisin interdites à condition que la dénomination « vin » ne figure pas sur la bouteille et que la bouteille de conditionnement du jus ne présente pas de risque de confusion pour le consommateur.

Bullicieuses, les nouveaux vins gardois (Photo Anthony Maurin).

Quatrième et dernier point. Dans le Gard, 37 structures sont intéressées pour mettre en place une communication collective autour de la marque les Bullicieuses. Marque déposée à l’INPI avec une charte graphique. Mise en avant de cocktails agréables.Mise en place d'actions de promotion avec création de visuels et de collerettes à l'image de la marque. Rencontre avec la DGCCRF en lien avec les règlementations en matière d'étiquetage. Puis, présentation de cuvées Bullicieuses tout au long de l'été sur les différents événements. Identifiable par leur collerette et l'inscription sur le carnet de dégustation, le rendez-vous est donné pour les consommateurs !

Les objectifs ? Ils sont simples… inclure tous types de produits pétillants et les catégoriser, selon trois familles méthode traditionnelle, pétillant naturel et mousseux. Décliner ces trois gammes avec un jeu de couleurs pour les consommateurs. Mettre en place des supports numériques (réseaux sociaux, site web).Mettre en place une action de promotion dans les caveaux des vignerons. Faire connaitre cette marque auprès des bars, restaurants et hôtels. Proposer des recettes de cocktails afin de construire une offre complète et attrayante pour les établissements type bar et restaurant. Agrandir la marque au-delà de l'Occitanie.

Anthony Maurin

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