« Pensez à prendre : gourde, casquette, lunettes de soleil, crème solaire... et sa bonne humeur ! » Cratère surfaces, le festival d’arts de la rue alésien prévient : pour son édition anniversaire, pas question d’être guindé. 25 spectacles gratuits et ludiques sont programmés entre le 4 et le 6 juillet. Tous seront joués plusieurs fois. Enfin presque tous… Les nénuphars géants ne seront visibles que le samedi 6 juillet à partir de 22h. Ces plateformes seront posées entre le pont neuf et le pont vieux. « Il y aura 30 chanteurs des fous chantants, de la danse, de la musique, des effets pyrotechniques, des prestations acrobatiques, décrit Sébastien Paris, du théâtre le Cratère. Des plongeurs feront bouger les plateformes. Il y aura même un concert de sirènes ».

Concert de sirènes

Il ne se réfère pas aux créatures mi-femmes mi-poissons, mais aux bonnes vieilles sirènes d’alarmes, celles qui sonnent le premier mercredi du mois. Ce projet de nénuphars géants qui a reçu le 1er prix de la catégorie Défi Culture du concours Alès Audace 2022, a été imaginé par un homme à la voix rocailleuse, Franz Clochard. Créateur de la compagnie Mécanique vivante, il a installé ses ateliers à Champclauson à La Grand'Combe. En plus de son ensemble polyphonique de sirènes d’alarmes, il a inventé un camion avec une toupie transparente où les musiciens jouent la tête en bas, une tronçonneuse ascensionnelle...

Personnages hors-norme

Sur le festival, on pourra croiser d’étranges personnages. Bâtons de majorettes en main, débardeurs moulants, moustache noire et cheveux gominés, « Queen a Man », un « boys band » breton, ouvrira les festivités le 4 juillet à 19h, en rendant un hommage chorégraphique à Freddy Mercury sur le parvis du théâtre.

Année des Jeux Olympiques oblige, on pourra approcher des sportifs hors-norme. Paul Molina, fils modèle passé par une classe prépa et une école de commerce, racontera, en faisant des figures, comment il a lâché son boulot 2.0 pour devenir champion de football freestyle.

La « tigresse noire » et la « panthère blanche » reproduiront en musique le match de boxe qui opposa en 1974 Mohamed Ali à George Foreman. En contrebas du ring, 80 amateurs, élèves d’écoles alésiennes de danse, de boxe, ou de sports de combat, les accompagneront avec une chorégraphie imaginée par Salia Sanou, de la compagnie Mouvements perpétuels.

Spectacles participatifs

Mais à Cratère surfaces, le public participe. Coup de gueule, déclaration d’amour… Pour faire passer un message, il suffit de le déposer au point info festival. Gérald Rigaud, crieur public, les déclamera. Toits, murs, mobiliers urbains… Les artistes de parkour de Follow se servent de la ville comme terrain d’entraînement pour leurs acrobaties. Les 60 premiers spectateurs seront invités à participer au spectacle avec un tabouret pliant. Sidney, « champion du monde de balançoire géante » proposera au public un autre challenge : tester sa balançoire de 12 m de haut avant de s’y propulser lui-même. Si on préfère la terre ferme, on peut réserver une place pour une promenade en… fauteuils de théâtres. Entre 9h30 et midi, les acteurs-manipulateurs de la compagnie Ferran Orobitg pousseront pendant 25 minutes des fauteuils de théâtre à roulettes dans les rues d’Alès. Il faut réserver sa place pour 2 € sur cratere-surfaces.com

Musica maestro

Assister à un concert dans un Zénith ? Affreusement banal. Pourquoi ne pas se laisser tenter par d’anciennes carrières de pierre ou par un vénérable amphithéâtre romain.

1. Têtes d’affiche en série au festival de Nîmes jusqu’au 20 juillet

Des métalleux cloutés, habillés en noir qui pistent Ramnstein, des midinettes de tous âges qui soupirent pour Julien Doré… Depuis 1997, date de lancement du festival de Nîmes, on croise toutes sortes de fans aux abords des arènes.

Cette nouvelle édition programme 21 soirées et 37 artistes :

• Sofiane Pamart, jeudi 4 juillet

• Patrick Bruel + Ycare, vendredi 5 juillet

• Ninho + Malo, samedi 6 juillet

• Avril Lavigne + The Warning, mercredi 10 juillet

• Macklemore + Jordan Ward, jeudi 11 juillet

• Simple Minds + Eagle Eye Cherry, vendredi 12 juillet

• James Blunt + Suzanne Vega, mardi 16 juillet

• PLK + Bekar, mercredi 17 juillet

• Dadju & Tayc + Ekloz, jeudi 18 juillet

• Étienne Daho + Patti Smith Quartet, vendredi 19 juillet

• Big Flo et Oli, samedi 20 juillet

Infos et réservations www.festivaldenimes.com

2. Youn Sun Nah et des pépites du jazz à Junas du 17 au 20 juillet

La voix, d’une douceur extrême, grimpe, s’arrondit et fredonne délicatement : “Killing me softly with his song”. En même temps, la jeune femme fait tourner une minuscule boîte à musique reproduisant une berceuse. On en frissonne. La chanteuse jazz coréenne Youn Sun Nah a repris le tube de Lauryn Hill, tout en délicatesse. Le 20 juillet à 21h, elle interprétera dans les carrières de Junas son album « Elles » où elle rend hommage à Nina Simone, Björk, Edith Piaf… Elle sera suivie de la saxophoniste allemande Nora Kamm. L’association met en avant cette année des pépites du jazz allemand. On pourra par exemple écouter mercredi 17 juillet Markus Stockhausen Group, valeur sûre du jazz allemand qui joue rarement en France. Le festival mise aussi vendredi 19 juillet sur le saxophoniste Jakob Manz. Son projet Groove Connection rend hommage à la funk, la soul et au rhythm’n’blues des années 70. « Il a 23 ans et il est en train de rafler tous les prix », s’enthousiasme Sébastien Cabrié. Tarif : 33 €, gratuit moins de 16 ans. Des concerts gratuits sont aussi proposés à 18h tous les jours au temple de Junas. Programme complet www.jazzajunas.fr

3. Transes cévenoles à Sumène les 20 et 21 juillet

Le rendez-vous est fixé à 10h à Ganges. L’association des Elvis platinés offre le café à ceux qui viennent parcourir en vélo la voie verte jusqu’à Sumène. Cette grande parade musicale lancera les Transes cévenoles. Ce festival souhaite proposer des programmations éclectiques « qui plaisent à tous » et qui sont « financièrement accessibles à tous ». Ludothèque, espace motricité ou sieste pour les petits… La journée, le festival met en place des animations et spectacles d’arts de rue gratuits pour les familles. On pourra croiser des trapézistes alpinistes, deux clowns survivalistes... Des concerts gratuits sont prévus à 19h15. Les soirées payantes au parc Lucie-Aubrac débutent à 21h. Samedi 20, le chanteur de raï Sofiane Saïdi, le duo électro pop Hedena et le très festif Maraboutage se partageront la scène. Hedena, originaire du Grau-du-roi, a été repéré et accompagné par l’association les Elvis Platinés. Dimanche 21, se mêleront le folk français de Sage comme des sauvages, l’électro rock de Meule et la très dansante musique afro-funk japonaise d’Ajate. Préventes jusqu’au 12 juillet : une soirée 15 €, deux soirées 23 €.

https://lestranses.org

4. Les Fous Chantants rendent hommage à Vianney les 26 et 27 juillet

Pour ses 25 ans, la chorale « King size » va reprendre des titres de Vianney. L’artiste est libre de participer ou pas. Jean-Jacques Goldman, bouleversé par l’hommage qui lui avait été rendu en 2000, était revenu en 2001 enregistrer la chanson « Ensemble » avec les choristes. La semaine précédant les concerts, la ville accueille diverses animations musicales à partir de 21h. La première, la nuit des chanteurs de rue, a lieu samedi 20 au parc du Bosquet. Les jours suivants, les festivités bifurquent place des Martyrs de la Résistance. Dimanche 21, Jean-Marc Sauvagnargues y rendra hommage à Michel Berger. Lundi 22 juillet, les 1 000 choristes y interprèteront des extraits de leur futur spectacle avant que ne soit projeté un film sur l’histoire des Fous chantants. Mardi 23, le public pourra participer à un karaoké géant avec le groupe Karaoke killers. Mercredi 24, les auteurs-compositeurs-interprètes participent à un concours pour remporter le droit d’interpréter leur titre en première partie de l’un des concerts des 1 000 choristes. Jeudi 25, un concert hommage à Jean-Louis Aubert sera projeté. Le spectacle final avec les 1 000 choristes aura lieu vendredi 26 et samedi 27, à 21h30, aux arènes du Tempéras. Places mises en vente quotidiennement à partir de début juillet sur www.fouschantants.org

5. Nuits musicales d’Uzès du 18 au 30 juillet

Cours du Duché, de l’Évêché, salle l’Ombrière… La très chic cité ducale met à l’honneur la musique classique :

• Jeudi 18 juillet, opéra l’Enlèvement au Sérail de Mozart avec le chœur et orchestre de l’opéra royal, à 21h30. Cour du Duché. Entre 40 et 90 €.

• Vendredi 19 juillet, David Kadouch et l’orchestre national Avignon Provence interprèteront notamment la symphonie n°7 de Beethoven. 21h30, Cour du Duché. Entre 30 et 55 €.

• Samedi 20 juillet, opéra baroque de John Blow « Vénus et Adonis » par le jeune orchestre baroque européen. À 19h à l’Ombrière. 18 €, gratuit moins de 18 ans.

• Lundi 22 juillet, Fireworks et Water Music de Haendel, 21h30, cour du Duché. Entre 30 et 55 €.

• Mercredi 24 juillet, chants sacrés et traditionnels d’Arménie, 21h30 à l’Ombrière. Entre 18 et 38 €.

• Jeudi 25 juillet, musique de chambre, les Trios romantiques de Schubert et Brahms, 21h30, cour du duché. Entre 25 et 45 €.

• Dimanche 28 juillet, fado avec Cristina Branco, 21h30, cour de l’évêché. Entre 25 et 45 €.

• Mardi 30 juillet jazz italien avec Stephano di Battista à 21h30. Cour de l’évêché. Entre 25 et 45 €.

https://www.nuitsmusicalesuzes.org

6. Barjac m’en chante du 27 juillet au 1er août

Ce festival qui fait la part belle aux textes engagés avait réuni 7 960 spectateurs en 2023. Christian Olivier, chanteur des têtes raides, Clara Sanchez, Léo Haag… Cette année, il propose une trentaine d’artistes sur six scènes. On peut même participer à un quiz blind test musical ou rédiger des chansons lors d’ateliers d’écriture. https://www.barjacmenchante.org

7. Électros d’Uzès, vendredi 2 et samedi 3 août, de 21h à 3h

Installé sur la promenade des marronniers, ce festival mêle « têtes d'affiche reconnues », jeunes artistes « qui retournent les dancefloors de la planète » et des figures régionales comme les Montpelliéraines Dylan Dylan et Gotis ou les Nîmois Black accord. Tarif de 12 à 16 € ou 23 € pour les deux soirs.