ÉDITORIAL Marché aux puces du dimanche à Nîmes : la fin d'une histoire ?
Reste à savoir si la Ville et l'Agglo de Nîmes vont pouvoir se retrousser les manches et proposer quelque chose ?
Durant plusieurs jours, le maire d'Aubord était en colère contre le projet d'installation sur sa commune d'un marché aux puces géant. Après avoir remué ciel et terre, et convié la presse à rendre compte de la situation, il est soulagé, les responsables ont décidé de reculer devant tout ce ramdam. Bien que l'on peut comprendre la position du premier édile, qui ne voulait pas de ce marché trois fois par semaine, cette manifestation d'opposition franche et virile interroge. Car finalement, ce ne sont pas des voyous qui avaient décidé de débarquer dans ce village près de Nîmes. Encore moins au cœur de la cité. Mais sur un terrain le long du chemin des canaux. La discussion aurait pu au moins s'ouvrir sur une seule matinée par semaine, non ? Ces commercants sont donc invités désormais à aller voir ailleurs. Où ? Pour le moment, nulle part. Puisque ces puces présentes à Nîmes depuis des décennies vont devoir plier boutique d'ici le 31 décembre. Des travaux engagés au Marché Gare ne permettront plus leur accueil. Ni pendant les travaux, ni après. C'est donc avec une pointe de tristesse, pour les intervenants et responsables de ce marché. Mais aussi probablement pour les milliers d'habitants qui chaque dimanche se rendaient route de Montpellier faire leurs emplettes. À quelques jours de Noël, c'est franchement désolant de voir le peu de considération pour ces commercants ambulants qui rendent bien service à une partie de la population du territoire de Nîmes. Un territoire qui se paupérise depuis bien longtemps ce qui explique peut-être aussi pourquoi le dernier jour de la semaine, certains font le choix de remplir leur panier ici et pour pas cher... Alors oui, certainement que tout n'était pas parfait sur ces puces. Probablement que des mesures techniques étaient nécessaires pour mettre un peu d'ordre. Mais de là à signifier la fin contrainte sans solution alternative... Reste à savoir si la Ville et l'Agglo de Nîmes vont pouvoir se retrousser les manches et proposer quelque chose. Déjà en 2007, puis en 2009, et encore il y a moins de 10 ans, à chaque fois, ce marché renaît de ses cendres. Avec la considération politique qui sied, il devrait une nouvelle fois survivre. Espérons-le.