Relancée à Nîmes par le nouveau président régional de la Fédération française de la photographie et des métiers de l’image, David Bascuñana, l'opération "Les portraits du coeur" a réuni, ce dimanche, une dizaine de familles bénéficiaires du Secours Populaire Français dans la salle Verdier. Autour d'elles, tout autant de professionnels de la photographie venus des Angles, d'Aigues-Vives, mais aussi de l'Hérault et du Vaucluse.

"Un instant rien qu'à eux pour leur permettre de resserrer les liens"

Tous bénévoles, ils avaient pour mission d'offrir à leurs modèles, une photographie, un souvenir financièrement inaccessible pour ces familles en difficulté.  Mais au-delà du cliché, "c'est un moment fort qui leur est proposé, un instant rien qu'à eux pour leur permettre de resserrer les liens", indique Florence Luisière, directrice de la fédération du Gard du Secours Populaire. L'occasion également de se mettre en valeur, de revaloriser son image, rien que pour soi, pour sa famille. "C'est une pause dans leur quotidien", complète David Bascuñana.

Le photographe, gérant du Studio B à Beaucaire, élu portraitiste de France 2023, aimerait d'ailleurs développer ce type de partenariat en dehors de cet événement national. Les réactions enjouées des familles à l'issue des séances - 20 minutes chacune - de ce dimanche n'ont été que plus encourageantes.

Fatiha, 46 ans et ses deux plus jeunes enfants, Ilyes, 12 ans et Yasmine, 4 ans, ont tenté l'expérience. "Je me suis dis : pourquoi pas, pour avoir une belle photo. C'est un peu intimidant quand on arrive, il y a baucoup de monde, des spots, on nous dirige, on n'a pas l'habitude, mais très rapidement on se prête au jeu", a commenté la maman.

"Un sourire est toujours communicatif"

Les photographes professionnels s'arrêtent sur chaque détail, peaufinent la gestuelle, scruptent le moindre détail gênant : un reflet sur une montre, une mèche de cheveux mal placée etc. "On ressent beaucoup de pudeur, de la timidité parfois et puis avec certaines familles, ont a été confrontés à la barrière de la langue. Mais avec de l'humour, on arrive toujours à communiquer, un sourire est toujours communicatif", soulignent David Bascuñana et Alexa Bourgeois, photographe à Gallargues-le-Montueux. Au pôle retouche, le travail est tout aussi minutieux, jusqu'à l'impression du précieux souvenir au format 20x30cm. Fatiha lui a déjà réservé une place à l'entrée de son domicile.