NÎMES Camerone, le souvenir des héros de 1863
Mardi matin, au 2e régiment étranger d’infanterie, avait lieu la traditionnelle prise d’armes de Camerone.
Cela fait 161 ans que la bataille de Camerone est entrée dans la légende. Un siècle et demi plus tard, c’est avec fierté que la légion fête ce moment de bravoure et de courage. « Elle symbolise la fidélité à la parole donnée et au culte de la mission », explique le lieutenant Guillaume. Le 30 avril 1863, une compagnie de la Légion étrangère constituée de trois officiers et 62 soldats fait face à 2 000 soldats mexicains. Deux tiers de l’effectif de la légion sont tués ou gravements blessés. Ce haut fait d’arme est célébré chaque année par la Légion étrangère.
Ce mardi avait lieu la prise d’armes, suivie d’un défilé et de l’ouverture de la kermesse à l’issue du bal des légionnaires. Au 2e régiment étranger d’infanterie, tout a commencé par une remise de la médaille militaire. Cette dernière est la plus haute distinction militaire française destinée aux sous-officiers et aux soldats. Elle est la récompense d'exploits extraordinaires ou de longues années passées sous les drapeaux, elle répond à la devise "Valeur et discipline". Souvent appelée « la Légion d’honneur du sous-officier », la médaille militaire est la troisième décoration française dans l’ordre de préséance, après l’ordre de la Légion d’honneur et l’ordre de la Libération.
L’évènement nîmois a aussi été l’occasion, pour un jeune légionnaire, de réciter par cœur le déroulé de la bataille de Camerone. La prise d’armes s’est déroulée en présence des autorités et de militaires venus de Belgique, des États-Unis et de Géorgie. Enfin, à l’issue de la prise d’armes, Jérôme Bonet, le préfet du Gard, a remis des décrets de naturalisation à cinq légionnaires.