Publié il y a 1 an - Mise à jour le 01.01.2023 - Anthony Maurin avec l'Inrap - 2 min  - vu 743 fois

NÎMES La cathédrale dévoile son passé

(Photo Vincent Lauras-Globedrone, Inrap)

Depuis le début de l’année 2022, une étude d’archéologie du bâti est engagée sur le clocher et la façade occidentale de la cathédrale de Nîmes.

Cette étude a été commandée par la Conservation régionale des monuments historiques, maître d’ouvrage, avec le soutien et le contrôle de la Direction régionale des Affaires Culturelles (DRAC Occitanie) afin d’accompagner les travaux de restauration de cette partie de l’édifice.

Cette campagne constitue une opportunité exceptionnelle d’approfondir les connaissances de ce bâtiment emblématique de la ville de Nîmes, en étudiant de près ses élévations.

(Photo Marie Rochette, Inrap)

L’étude, qui suit l’avancement des travaux de restauration, a porté en 2022 sur la partie supérieure du clocher. Elle a notamment permis l’analyse des différentes parties de la construction, des traces d’outils sur les pierres ainsi que des marques lapidaires. L’étude a également porté sur trois séries de fenêtres, exemples rares du style gothique flamboyant dans le Languedoc.

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor se situe dans le centre-ville médiéval de Nîmes, en forme d’écusson, cerné par la ligne de boulevards créés sur les fossés de l’enceinte urbaine. Elle est placée à environ 300 m au nord-est de l’amphithéâtre antique et à la même distance à l’ouest de la Maison Carrée. Si les formes de l’occupation de ce quartier durant l’Antiquité sont mal connues, la cathédrale primitive l’est tout autant, alors que la communauté chrétienne nîmoise est attestée dès la seconde moitié du IVe siècle.

Vue de détail d’une pierre située sur la façade occidentale portant l’inscription "Barboussa 1601" (Photo Odile Maufras, Inrap)

L'édifice conservé aujourd’hui est en partie celui du XIe siècle. Il a néanmoins subi de nombreuses réfections et reconstructions dès la fin du Moyen Âge, puis au cours des périodes moderne et contemporaine. Les travaux entrepris par l’architecte Henri Révoil, au XIXe siècle, ont en effet profondément modifié le monument. Depuis ces restaurations majeures, le massif occidental de la cathédrale n’a fait l’objet que de travaux ponctuels. Cette situation, comme l’état sanitaire du bâtiment, motivent aujourd’hui la réalisation de travaux de restauration et l’étude de cette partie de l’édifice.

D'abord le clocher

Les recherches portent sur les nombreux vestiges de l’histoire architecturale du monument, depuis la cathédrale romane, les adjonctions de l’époque gothique et moderne, la reconstruction du XVIIe siècle. à la suite des guerres de religion, jusqu’aux travaux de l’époque contemporaine. Elles permettront de conserver et de mettre en valeur ces éléments durant la restauration de l’édifice.

(Photo Vincent Lauras-Globedrone, Inrap)

En 2023 et 2024, l’étude archéologique se poursuivra par l’étude de la partie inférieure du clocher et la façade de l’église, datée en partie du XIe siècle. Elle est notamment décorée d’un fronton triangulaire et d’une très belle frise sculptée qui illustre différents épisodes de l’Ancien Testament.

Anthony Maurin avec l'Inrap

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