Publié il y a 1 an - Mise à jour le 01.07.2023 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 526 fois

NÎMES MÉTROPOLE L'hydrogène, une solution territoriale et environnementale ?

L'assemblée (Photo Anthony Maurin).

Le dernier Rendez-vous Éco en date concernait une vaste question. En voici une partie : "Hydrogène renouvelable et les usages en mobilité intensive, quel horizon ?"

(Photo Anthony Maurin).

Le rendez-vous devait servir pour la prise de contacts mais c’est aussi et surtout un espace B to B avec des acteurs de l’hydrogène. En 1874, Jules Verne écrivit dans son roman L'Île mystérieuse : « Oui, mes amis, je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène, qui la constituent, utilisés isolément ou simultanément, fourniront une source de chaleur et de lumière inépuisables et d’une intensité que la houille ne saurait avoir ».

150 ans plus tard, l’hydrogène est plus que jamais au cœur de l’actualité ! En effet, face aux défis de la transition énergétique, du verdissement des flottes de véhicules en mobilité intensive, l’hydrogène se présente aujourd’hui comme la solution pour une énergie plus propre, responsable et un véritable moteur de croissance économique.

(Photo Anthony Maurin).

Voici un Rendez-vous éco, co-organisé par Nîmes métropole et Eneralys, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Gard et animé par Guillaume Mollaret qui prenait un certain sens. Pourquoi ? Ce genre de rendez-vous peuvent donner les clés pour mieux comprendre le potentiel de l’hydrogène dans la mobilité intensive et ses enjeux économiques pour les entreprises.

(Photo Anthony Maurin).

Olivier Fabregoul, vice-président de l’agglo en charge du Développement économique, lance les débats : « Je suis très heureux de parler avec vous de cette thématique importante pour notre territoire. La thématique induit la création de nombreux emplois durables. Ces formations, nouvelles, sont indispensables pour parler de l’horizon des enjeux à perspectives économiques d’ampleur. Avec les trois tables-rondes organisées et avant la clôture du rendez-vous éco, merci aux intervenants et aux participants du jour, c’est un bon signal envoyé à notre territoire. »

(Photo Anthony Maurin).

Jean-Luc Gibelin, représentant de Carole Delga et vice-président aux Mobilités et infrastructures de transport en Région, poursuit : « Nous avons décidé d’un plan vert en Région et le secteur des mobilités est ciblé. C’est une nécessité d’accélérer les changements de la transition énergétique et d’aider sur la réflexion comme sur la recherche, mais il faut aussi être dans la réalisation ou l’expérimentation. Le mix énergétique est une solution. Dans les jours qui viennent, nous aurons les premiers tours de roues des premiers cars à hydrogène, c’est possible de le faire en Occitane, merci d’avoir souhaité avoir cet éclairage ici et maintenant ! »

L'assemblée dans l'hémicycle (Photo Anthony Maurin).

« Les enjeux climatiques, pas la peine d’insister dessus, tout le monde est sensibilisé mais il faut en parler. On aimerait que les choses aillent plus vite mais il y a plusieurs raisons comme la maturité technologique, l’aspect économique et les coûts qui vont avec, c’est un vrai défi de baisser les coûts de production et d’investissement. Il y a aussi les services et la disponibilité des recharges, nous n’avons pas encore rassuré les acteurs… Et il y a aussi les compétences, où faire réparer les véhicules ? L’hydrogène va prendre sa part dans ces défis, on parle de souveraineté mais pour la produire il faut aussi de l’énergie. Il y a aussi de grands enjeux internationaux et géopolitiques. Il y a encore beaucoup de questionnements mais la CCI est pleinement engagée dans son rôle ! », affirme Jacques-Thierry Monti, membre associé de la CCI Gard et président du Bic Innov’Up.

Une table-ronde (Photo Anthony Maurin).

2035 verra la fin de la vente des véhicules thermiques, les Zones à faibles émission mobilité seront mises en place et, dès 2025, toutes les agglos de plus de 150 000 habitants y passeront, donc Nîmes métropole avec. Enfin, il y a aussi la contrainte du verdissement des flottes publiques comme privées avec un pourcentage obligatoire et des véhicules à faibles émissions : tout le monde avec 70 % des flottes minimum en 2030 ! L’État a mis neuf milliards sur la table pour passer ces caps. Le Japon a une stratégie à 100 milliards d’euros, donc, même si la France est bien placée, d’autres le sont peut-être mieux. En tout cas il faut continuer la recherche et le développement dans tous les secteurs.

Une table-ronde (Photo Anthony Maurin).

Eneralys a un projet dans le Gard, à Liouc, son premier projet avec un modèle semi-centralisé pour mi-2026 et ainsi accompagner la filière en douceur. Cette usine évolutive délivrera quatre tonnes d’hydrogène par jour pour alimenter l’équivalent de 600 véhicules légers (entre 50 à 80 camions) au quotidien sur Nîmes, Montpellier, Avignon ou Alès et tout ce qu’il y a entre cette zone. Investissement ? 20 millions d’euros ! « Pour nous c’est la meilleure solution et la bonne organisation. Pourquoi Liouc ? Il y avait un projet de développement solaire avec 10 mégawats pour avoir un maximum d’électricité locale. Pour l’eau, nous allons demander un permis de forage, il y a beaucoup de réglementation alors nous irons chercher une source profonde qui n’affecte pas le stress hydrique », affirme Nicolas Mizzi, directeur général et co-fondateur d’Eneralys qui voit à Liouc la naissance d’un futur écoparc.

L'assemblée (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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